Le Puy du Fou s'offre l'anneau (controversé) de Jeanne d'Arc

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Le parc vendéen a annoncé vendredi 4 mars 2015 avoir acquis un anneau ayant appartenu à Jeanne d'Arc. © AFP
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La relique qui aurait appartenu à celle qui fut surnommée "la pucelle d'Orléans" a été achetée pour 376.883 euros par le parc d'attractions. Mais son authenticité est loin de faire l'unanimité.

Cela faisait 600 ans que la relique était conservée outre-Manche. Vendredi, le Puy du Fou a annoncé avoir acheté lors d'une vente aux enchères, en Grande-Bretagne, un anneau que le parc d'attraction attribue à Jeanne d'Arc. Acquis pour la somme de 376.883 euros, le précieux objet n'a toutefois pu être authentifié avec certitude par l'Historial Jeanne d'Arc de Rouen.

La relique présentée le 20 mars. "Il n'y a aucun doute sur l'authenticité de cet anneau. C'est la dernière relique de Jeanne d'Arc. On a tous les certificats fournis par les commissaires priseurs" de Londres où la pièce a été achetée, a affirmé de son côté Philippe de Villiers, le fondateur du Puy du Fou, actuellement présidé par son fils Nicolas de Villiers. "Il y a notamment une expertise qui date l'anneau, qui est bien du XVe siècle", ajoute l'ancien président du parti souverainiste Mouvement pour la France (MPF).

Néanmoins, Philippe de Villiers a indiqué ne pouvoir fournir ces documents car son fils était justement à Londres pour en prendre possession avec l'anneau. Documents et bagues seront présentés au public lors d'une conférence de presse au Puy du Fou le 20 mars avant d'être exposés à partir de mi-avril, a-t-il assuré.

"Un trésor restitué au peuple français". "C'est un trésor du patrimoine français exilé pendant six siècles qui est restitué au peuple français", a estimé l'ancien député de Vendée. Cet anneau aurait été "confisqué" à Jeanne d'Arc par les Anglais lors de son procès à Rouen. Toutefois, interrogé sur l'objet, le service de presse de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen a indiqué que le musée ne se "positionnait pas" car son "comité scientifique", composé notamment d'universitaires, "n'a pu en certifier l'authenticité". Selon Time Line, la société britannique de vente, l'anneau appartenait "au fils d'un médecin français venu en Grande-Bretagne avec le général de Gaulle pendant la Seconde guerre mondiale".