Pour Léon Luciani, président de l’AC Ajaccio, la suspension de stade est une décision "injuste". 1:27
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Clémence Olivier , modifié à
Léon Luciani, président de l’AC Ajaccio, invité mercredi sur Europe 1, a déploré qu'Ajaccio soit suspendu de stade. Selon lui, la décision de la Ligue est "injuste". 
INTERVIEW

Le président de l'AC Ajaccio est remonté. Sur Europe 1, mercredi matin, au micro de Patrick Cohen, Léon Luciani s'est redit outré par la décision de la Ligue de Football. Après les incidents qui ont émaillé la rencontre de foot dimanche entre Le Havre et Ajaccio, la Ligue a décidé mardi de valider la victoire du club corse mais a imposé à l'AC Ajaccio de jouer son match aller de barrage contre Toulouse sur terrain neutre et à huis-clos à Montpellier. "Je la trouve injuste car des incidents ont eu lieu à Grenoble (mi-mai face à Sannois Saint-Gratien  N.D.L.R), un peu plus graves car on a frappé des joueurs et des officiels, et ils ont joué à huis clos à Grenoble. Ça veut dire qu'un huis clos à Ajaccio n'est pas possible. A partir de là, il y a une volonté de nous nuire, pas seulement à l'AC Ajaccio mais aussi à la Corse", a-t-il dénoncé.

"Je n'ai jamais vu de déclaration d'Édouard Philippe concernant les violences dans les stades à Grenoble. Et là c'est la deuxième fois que le Premier ministre communique en demandant des éclaircissements sur les décisions sur la Ligue de football", regrette-t-il encore. Mardi, le Premier ministre, ancien maire du Havre, s'était dit "consterné" par les incidents qui ont émaillé la rencontre entre Ajaccio et Le Havre disputée dimanche, et avait estimé que le football avait "perdu" à cette occasion. 

Ajaccio-Le Havre : que s'est-il vraiment passé ?

"On a joué la peur". Pour Léon Luciani, l'intervention du Premier ministre est aussi disproportionnée que le "déferlement médiatique qui s'est déclenché suite aux incidents de vendredi", pointe-t-il, condamnant du bout des lèvres "le jet d'une pierre sur le bus du Havre" et "l'injure raciste" proférée. "A partir de là, on est entré dans un scénario catastrophe où la Corse était une île de feu et donc plus rien n'était possible", déplore-t-il. "On a joué la peur".