Depuis 2015, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures de lutte contre la radicalisation 1:19
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M.L. avec Salomé Legrand et Margaux Duguet , modifié à
Formation des éducateurs, installation de caméras et sélection des pensionnaires… L'heure est aux derniers préparatifs pour le centre, installé en Indre-et-Loire.
ENQUÊTE EUROPE 1

Il devait ouvrir avant l'été, à Beaumont-en-Véron, en Indre-et-Loire. Mais les travaux du premier des centres de déradicalisation promis par le gouvernement en janvier 2015 ont pris du retard. Résultat : les premiers pensionnaires ne seront accueillis qu'à la rentrée.

Ouverture au 1er septembre. Le bâtiment n'est pas nouveau : il s'agit d'un centre qui accueillait à l'origine des mineurs isolés étrangers. Pour l'essentiel, il était donc déjà aménagé. Mais quelques modifications, comme l'installation d'un important dispositif de vidéosurveillance, étaient nécessaires. Les derniers détails ont été réglés au mois d'août, pour que tout soit prêt au 1er septembre.

Une formation spécifique. Le centre d'éducation et de formation professionnelle va fonctionner avec une grande partie du personnel de l'ancien établissement. Au total, une vingtaine de personnes, éducateurs et agents de fonctionnement, ont suivi une formation intensive, dispensée par des experts en sociologie, en psychologie, en réinsertion et en géopolitique. Cette formation a duré précisément trois semaines en juillet et quinze jours en août. Il y aura également des intervenants extérieurs, dont six psychiatres pilotés par Fethi Benslama, un psychanalyste spécialiste du fait religieux. 

Des jeunes volontaires. Dans un premier temps, seulement dix jeunes, âgés de 18 à 30 ans, rejoindront le centre, d'une capacité d'accueil de 30 places. Il pourra par exemple s'agir de personnes signalées par leurs familles au numéro vert "stop djihadisme". Selon les informations d'Europe 1, les futurs pensionnaires sont en cours de sélection par les préfectures, épaulées par des associations. Tous seront volontaires et ne seront pas "judiciarisés", c'est-à-dire qu'aucune procédure en cours - comme une assignation à résidence - ne les visera. En outre, ils ne seront pas plus d'un par chambre et resteront dix mois maximum dans le centre. Dans les premières semaines, ces jeunes ne pourront pas sortir puis ils auront des permissions pour le weekend.