Le Havre : le corps d'un bébé mort-né a disparu de l'hôpital

L'hôpital Jacques Monod a diligenté une enquête.
L'hôpital Jacques Monod a diligenté une enquête. © Capture d'écran Google Maps
  • Copié
, modifié à
Une jeune de 29 ans n'a pas pu récupérer le corps de son bébé mort-né à l'hôpital du Havre, celui-ci ayant mystérieusement disparu.

C'est l'histoire d'une femme en détresse que relate Paris Normandie en ce début d'année, celle d'une jeune femme de 29 ans qui n'a jamais pu récupérer le corps de son bébé mort-né à l'hôpital Jacques-Monod, au Havre, après son accouchement.

Bébé mort-né à quatre mois. "Anne-Sophie S.", originaire de Manneville-sur-Risle, dans l'Eure, a été admise à l'hôpital le 8 octobre dernier. Le bébé, âgé de quatre mois, a été déclaré mort-né quelques jours plus tôt, son cœur ne battant plus à cause d'une trisomie 18. "Ce jour-là, le monde s’est écroulé autour de moi", raconte-t-elle au journal. "Pourtant, le personnel médical et les infirmières m’avaient assurée que je pourrais passer deux heures avec mon bébé pour lui dire au revoir et prendre des photos pour faire mon deuil." Une opportunité qu'elle n'aura finalement jamais eu.

Au moment des premières contractions, la jeune femme a dû se rendre aux toilettes à cause du mal de ventre qu'elle ressentait. C'est à ce moment là qu'elle perd les eaux et, selon elle, le bébé, comme elle l'explique à Paris Normandie. En effet, elle n'a jamais pu voir le corps de son bébé mort-né. Anne-Sophie S. accuse l'hôpital de négligence.

Appel à Brigitte Macron. Elle s'appuie sur un document, signé par le gynécologue-obstétricien de l'établissement le jour de l'accouchement, stipulant que "la grossesse s’est bien interrompue" dans l’enceinte de l'hôpital. Mais dans le même temps, elle ne peut recevoir de certificat d'accouchement, puisque la procédure légale pour délivrer le document implique de "recueillir l'enfant", comme lui a expliqué la direction de l'établissement. "Les circonstances de votre fin de grossesse ne permettent malheureusement pas de remplir les conditions posées", précise Maïlys Mouginot, directrice des affaires générales de l’établissement hospitalier, dans une lettre adressée à la jeune femme.

Au comble du désespoir, Anne-Sophie S. cherche maintenant des réponses pour faire son deuil. L’hôpital Jacques-Monod assure avoir diligenté une enquête mais l'Euroise de 29 ans a alerté la ministre de la Santé ainsi que Brigitte Macron afin que l’hôpital reconnaisse "ses erreurs commises pendant mon accouchement".