Le harcèlement de rue sera bientôt condamné d'une amende forfaitaire. 5:20
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M.Be. , modifié à
Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) préconise des amendes de 1.500 euros pour condamner le harcèlement de rue. 
INTERVIEW

Une amende de 1.500 euros pour condamner les harcèlements de rue : telle est la recommandation du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh), consulté lundi par la secrétaire d’État Marlène Schiappa. Le harcèlement de rue doit "se traduire par des amendes de 5ème classe, pour les faits graves", a affirmé lundi dans Europe Soir Ernestine Ronai, coresponsable de la commission violences au Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.

La nécessité de prouver les faits. Il s'agit du plus fort montant proposé jusque-là pour sanctionner le harcèlement de rue, alors qu'un rapport parlementaire avait préconisé des amendes à hauteur de 90 euros et que Marlène Schiappa avait évoqué pour sa part une fourchette allant de 90 à 750 euros. "Pour que ce soit vraiment pénalisé, il faudra que la personne porte plainte, qu’un policier soit là pour constater les faits ou bien encore que les faits soient prouvés" à l’aide d’une vidéo par exemple, a rappelé Ernestine Ronai.

Pas de notion de répétition dans le temps. Alors que le projet de loi sur les violences sexistes et sexuelles doit être présenté mercredi en Conseil des ministres, Ernestine Ronai est revenue sur la définition de ces "agissements sexistes". Sifflement, regard insistant "qui déshabille", injure, le fait d’être suivi dans la rue : "C’est tout ce qui va créer un environnement humiliant et offensant pour la victime, un environnement qui fait peur", résume- elle. En outre, le HCEfh estime que ces comportements ou propos ne devraient pas obligatoirement être répétés dans le temps pour être caractérisés de harcèlement de rue, comme c’était le cas auparavant.