Le groupe de Tarnac sera jugé mais pas pour terrorisme

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avec AFP , modifié à
La cour d'appel de Paris a confirmé mardi que le groupe de Tarnac sera bien jugé, mais pas pour terrorisme.

Ils ne seront pas jugés pour terrorisme. La cour d'appel de Paris a confirmé mardi le renvoi en procès de Julien Coupat et d'un autre membre du "groupe de Tarnac" pour un sabotage de ligne TGV en 2008, mais en estimant qu'il ne s'agit pas de faits terroristes, ont annoncé leurs avocats.

La cour d'appel a confirmé la décision des juges d'instruction, qui avaient renvoyé les membres du groupe en correctionnelle en écartant toute dimension terroriste aux faits qui leur sont reprochés, ont précisé les avocats. Le parquet de Paris avait fait appel pour demander un procès terroriste. 

"Un désaveu total pour le parquet"."C'est un désaveu total pour le parquet, qui s'acharnait à nous dire que la France a été terrorisée par un livre, L'insurrection qui vient, et des retards de train", s'est félicitée Me Marie Dosé, l'avocate d'Yildune Levy."Une page se tourne. La prochaine, c'est d'obtenir la relaxe au tribunal", a-t-elle ajouté, rappelant que tous les futurs prévenus nient les faits.

Après sept ans d'enquête et de polémiques, les juges d'instruction avaient ordonné à l'été 2015 un procès pour huit membres du groupe, dont deux, Julien Coupat et son ex-épouse Yildune Levy, pour des dégradations commises sur des lignes TGV dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 à Dhuisy et (Seine-et-Marne) et association de malfaiteurs. Les six autres sont renvoyés pour faux, refus de prélèvement d'ADN ou association de malfaiteurs pour deux d'entre eux.