Nicolas Jarossay va tenter de traverser l'Atlantique en paddle. 1:52
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Marion David avec C. Bl
Un pompier du Gard s'est lancé le défi fou de traverser l'Atlantique à la rame en paddle, une planche sur laquelle on se tient debout, seul et sans assistance. Il doit partir cette semaine du Cap Vert.

Pendant deux mois, Nicolas Jarossay vivra sur une planche de sept mètres de long sur un mètre de large. Ce pompier professionnel de 38 ans originaire du Gard s'apprête à parcourir 4.500 kilomètres en paddle, une planche dirigée debout avec une rame, seul et sans assistance. Au départ du Cap Vert, il doit ainsi rejoindre la Martinique pour devenir le premier à traverser l'Atlantique en paddle

Huit heures de rame par jour. Un compartiment étanche est quand même prévu à l'avant de sa planche mais le rameur sera totalement seul. Depuis un an, Nicolas Jarossay se prépare physiquement, il a aussi suivi une préparation médicale et technique. "Ma journée type ce sera un réveil le matin de bonne heure, je vais commencer par deux heures de désalinisation à faire mon eau. Ensuite commencera la journée de rame, à peu près 8 heures par jour", explique-t-il à Europe 1. Le pompier est un habitué des records, il a en effet à son actif un record du monde en 2011 avec 24 heures de rame sans interruption.

Plusieurs jours enfermé en cas de tempête. Pour ce nouveau défi, Nicolas Jarossay va s'imposer un emploi du temps très précis. "Toutes les deux heures, je m'oblige une pause. Je prévois quatre repas par jour", poursuit-il. Son principal lien avec la terre ferme sera son routeur qui scrutera pour lui la météo sur ses écrans. "Ce sera important qu'il me dise 'attention, dans un jour ou deux, tu as une tempête'. Parce que quand il y a une tempête, ça veut dire que je serai réfugié dans ma capsule de vie, ça peut durer deux ou trois jours enfermé. Il y a toujours une appréhension mais tout est calé pour que normalement ça se passe bien", explique-t-il.

Expédition scientifique. Pour cette aventure, Nicolas Jarossay compte sur un budget de 100.000 euros, principalement financé par la région Paca. Pendant ces deux mois en mer, le pompier ne ramera pas uniquement. Il récoltera aussi pour les scientifiques des données sur la physalie, une méduse très urticante. Il propose également une opération de financement participatif à destination des enfants malades.