Le coup de gueule de Michel Cymes après les dégradations de l’hôpital Necker

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© PATRICK KOVARIK / AFP
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L'animateur de France 5 a vivement réagi après les dégradations, mardi, de l'hôpital Necker pour les enfants malades.

L’animateur du Magazine de la Santé et médecin Michel Cymes a fait part de son indignation mercredi sur son blog après que des casseurs ont brisé des vitres et tagué une façade de l’hôpital Necker pour les enfants malades, en marge de la manifestation de mardi contre le projet de loi Travail.

"Cette police que vous aimez tant." "Je vous souhaite de ne jamais recevoir un jour un appel de cette police que vous aimez tant, pour vous avertir que votre enfant a été renversé par une voiture. Qu'il est grièvement blessé, qu'il a été transporté en urgence à l'hôpital et que l'équipe médicale essaye de le sauver au bloc opératoire", écrit le chirurgien à l’attention des "jeunes révoltés".

Les vitres du bloc opératoire. "[…] pendant cette attente insupportable, vous percevrez peut-être des cris de manifestants au loin...", poursuit Michel Cymes. "Mais vous n'y prêterez pas vraiment attention, votre cerveau de papa ne pensera qu'à son enfant. Jusqu'au moment où vous verrez l'équipe chirurgicale sortir du bloc parce que des gens qui ressemblent à celui que vous étiez il y a quelques années se sont mis à casser les vitres du bloc opératoire […]."

Le paquet de cigarette neutre. "Je vous souhaite de ne jamais ressentir cette colère qui prend le dessus et qui vous donne envie d'aller casser la gueule aux casseurs. ... Allez, un peu de patience, on en reparlera dans quelques années quand vous serez papa...", conclut-il. Habitué des coups de gueule, Michel Cymes avait déjà dénoncé en février les propos de Nicolas Sarkozy sur le paquet de cigarette neutre. L’ancien président de la République avait déclaré, en marge d’une réunion des Républicains consacrée à l’agriculture : "Si nous acceptions le paquet de cigarettes neutre, dans six mois on vous proposera la bouteille de vin neutre et s'en sera fini de nos appellations, et s'en sera fini de nos terroirs, et s'en sera fini de la défense de notre savoir-faire".