Le carnaval de Dunkerque mis sous pression par les associations anti-racistes

Une polémique a été lancée sur Facebook par la "brigade anti-négrophobie", qui vise le grimage d'un groupe de "carnavaleux". (Illustration)
Une polémique a été lancée sur Facebook par la "brigade anti-négrophobie", qui vise le grimage d'un groupe de "carnavaleux". (Illustration) © AFP
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Lionel Gougelot édité par C.O. , modifié à
Une polémique a été lancée sur Facebook par la "brigade anti-négrophobie", qui vise un groupe de carnavaleux qui se peint le visage en noir.

Après le "blackface" d’Antoine Griezmann,La Nuit des noirs, qui doit fêter ses 50 ans le 10 mars lors du Carnaval de Dunkerque, est menacée. Une polémique a été lancée sur Facebook par la "brigade anti-négrophobie", qui vise le grimage d'un groupe de "carnavaleux". Elle lui reproche de se peindre le visage en noir. 

Une tradition à Dunkerque. Une polémique que ne comprend pas Pascal Bonne, Tambour major, figure emblématique du carnaval de Dunkerque. Car cette tradition est largement répandue lors du carnaval. Il se dit écœuré par les accusations de racisme et s'inquiète des menaces de morts dont le groupe de "carnavaleux" a été la cible dans des commentaires sur les réseaux sociaux.

"On ne s'est jamais moqué de qui que ce soit". "On se grime en noir, en blanc, ou en n’importe quoi. On ne s’est jamais moqué de qui que ce soit. Il y a quelqu’un qui a allumé la flamme et voilà, on nous tape dessus sans savoir ce qu’est notre tradition. Mais de quel droit ? C’est incompréhensible, je ne comprends pas. Le pire, ce sont les menaces", déplore-t-il. "On en est là, c’est bien bas. A ce moment-là, demandons-nous d’arrêter notre carnaval... C’est inimaginable, et on ne le fera pas. Il ne faut pas l’annuler pour ne pas laisser gagner ce genre d’individus. On fera tout pour que cette soirée existe".