Le budget de l'Éducation nationale en hausse en 2018, annonce Blanquer

"Il y aura, pour septembre 2018, le nombre de postes nécessaires" pour permettre la poursuite du dédoublement des classes de CP, a annoncé par ailleurs le ministre.
"Il y aura, pour septembre 2018, le nombre de postes nécessaires" pour permettre la poursuite du dédoublement des classes de CP, a annoncé par ailleurs le ministre. © AFP
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avec AFP , modifié à
"L'Éducation nationale a été définie comme une priorité. (...) Cela se traduira par une augmentation du budget de l'Education nationale", a annoncé dimanche le ministre de l'Education.

Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé, dans une interview publiée dimanche sur le site internet des Echos, une hausse du budget de l'Education nationale en 2018. "L'Education nationale a été définie comme une priorité par le président de la République et le Premier ministre. Cela se traduira par une augmentation du budget de l'Education nationale" l'an prochain, a-t-il déclaré dans les colonnes du quotidien économique.

Budget supérieur à 50 milliards. Interrogé lundi matin, sur RMC-BFMTV, sur le montant de cette augmentation, il a répondu : "On est en dessous de 50 milliards aujourd'hui, on va passer au dessus". Le ministère a ensuite précisé que ce chiffre correspondait au budget "hors cotisations aux retraites des fonctionnaires de l'Éducation nationale", qui s'élevait en 2017, selon le ministère, à 49,3 milliards.

Le dédoublement des classes de CP. "Il y aura, pour septembre 2018, le nombre de postes nécessaires" pour permettre la poursuite du dédoublement des classes de cour préparatoire dans les zones scolaires défavorisées, poursuit Jean-Michel Blanquer dans Les Échos. Annonce que le ministre a précisée lundi matin en affirmant que 85% des classes de CP dans les écoles des quartiers très défavorisés (dits REP+) seraient dédoublées à la rentrée. "Pour le 15% restant, vous aurez deux maîtres dans la classe", a-t-il dit sur RMC-BFMTV. Il s'agit de la mesure phare de cette rentrée. Elle est appelée à s'étendre d'ici 2018 aux classes de CE1 de REP+, et de CP et CE1 des quartiers défavorisés (REP).

Une mesure contestée. Mais le dispositif inquiète parents et enseignants. Selon certains syndicats de parents d'élèves, la mise en place de cette mesure ne sera pas équitable. Par ailleurs, pour la mettre en oeuvre, le gouvernement puisera dans le vivier des enseignants du dispositif "Plus de maîtres que de classes", qui consiste à affecter un enseignant supplémentaire dans une école. Les enseignants qui pratiquaient ce dispositif critiquent sa suppression annoncée, avant même qu'il soit évalué.