L'Assemblée repousse la hausse du prix des sodas

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N.M. avec AFP
Un amendement adopté en commission des Finances et qui prévoyait une hausse de 50 cents par canette de sodas a été rejeté par les députés jeudi.

L'Assemblée nationale a rejeté jeudi une hausse des prix des boissons contenant des sucres ajoutés ou des édulcorants de 0,5 centime d'euro par canette, le gouvernement jugeant le geste, qui se serait répercuté sur les consommateurs, "très inopportun".

Pour financer la Sécurité sociale. L'amendement repoussé avait été adopté en commission des Finances à l'initiative de plusieurs députés radicaux de gauche. Présenté en séance publique par la rapporteure générale du Budget Valérie Rabault (PS), il visait à relever de 7,50 à 9 euros par hectolitre les contributions perçues sur ces boissons, une augmentation "infime" dont l'impact sur les prix aurait été "imperceptible", selon ses auteurs, et visant à abonder la Sécurité sociale.

Interprété comme une "hausse de la fiscalité". Mais dans l'hémicycle, le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert a indiqué que "le gouvernement estime qu'il est très probable que l'impact d'une augmentation de cette taxe se reporte sur les consommateurs", ajoutant qu'il est "très inopportun d'avoir une augmentation des prix qui seront perçus d'ailleurs comme une hausse de la fiscalité". "Un demi-centime par canette, est-ce (un signal qui) puisse avoir une influence sur le comportement", s'est-il interrogé. 

Une TVA réduite. L'amendement a été soutenu dans l'hémicycle par Karine Berger (PS), qui a noté que les boissons sucrées étaient "un vrai problème pour la santé des enfants", déplorant que ces produits bénéficient "depuis des années d'une TVA réduite". A l'inverse, Razzy Hammadi (PS) a jugé la hausse insuffisante pour limiter la consommation, soulignant que "c'est le consommateur qui va payer".