L'Assemblée nationale vote l'obligation de formation entre 16 et 18 ans

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"Il s'agit de ne laisser aucun jeune au bord de la route", a affirmé le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP
Les députés ont adopté dans la nuit de mercredi à jeudi un amendement du gouvernement pour l'obligation de formation pour les jeunes de 16 à 18 ans afin de ne "laisser aucun jeune au bord de la route", a affirmé le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.

L'Assemblée nationale a voté dans la nuit de mercredi à jeudi le principe d'une obligation de formation pour les jeunes de 16 à 18 ans, lors de l'examen du projet de loi "pour une école de la confiance".

"Ne laisser aucun jeune au bord de la route". Les députés ont adopté un amendement du gouvernement en ce sens, traduisant une mesure du plan pauvreté annoncé en septembre dernier par Emmanuel Macron. "Il s'agit de ne laisser aucun jeune au bord de la route", a affirmé le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.

Une formation proposée aux "décrocheurs". Le plan pauvreté prévoit que les jeunes "décrocheurs" du système scolaire (évalués à 20.000 par an par le gouvernement) âgés de 16 à 18 ans se verront systématiquement proposer, à partir de 2020, une formation ou un apprentissage. Des moyens supplémentaires seront attribués aux missions locales pour qu'elles repèrent les décrocheurs du système scolaire et leur proposent des formations.

Ainsi, tout jeune de 16 à 18 ans devra se trouver soit dans un parcours scolaire ou en apprentissage, soit en emploi, en service civique, en parcours d'accompagnement ou d'insertion sociale et professionnelle, dispose l'amendement voté, avec le soutien de la majorité et de la gauche.

Lutter contre la précarité des jeunes. "On a deux millions de jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation. Ils sont le nouveau visage de la pauvreté", a souligné Fiona Lazaar (LREM), qui a travaillé sur la "stratégie nationale" de lutte contre la pauvreté. Pour sa part, Patrick Hetzel (LR) a critiqué un amendement gouvernemental de dernière minute "pour un sujet aussi important". "Vous voulez créer la confiance (mais) tout ceci relève de la défiance", a lancé l'élu du Bas-Rhin