L'arrivée du nouveau Vélib' à Paris tourne au "cauchemar"

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Les utilisateurs du nouveau Vélib' doivent faire face à de nombreux problèmes dont des bugs de l'application. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec AFP
L'adjoint aux Transports de la mairie de Paris, "pas du tout satisfait", envisage d'infliger des "pénalités" à Smovengo. 

Des stations désespérément vides, des vélos indécrochables, une application qui bugue, un service clients à la peine, sans compter les tarifs en hausse : l'arrivée du nouveau Vélib' à Paris tourne au "cauchemar" des cyclistes, selon des mécontents rejoints par la Ville de Paris.

"Pénalités" en vue. "Il est clair que nous ne sommes pas du tout satisfaits de la prestation du nouveau prestataire", explique Christophe Najdovski, adjoint EELV aux Transports de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, en évoquant la possibilité de "pénalités". "Oui, nous tapons du poing sur la table auprès de cette société qui a gagné un marché conformément à la loi", a renchéri mercredi matin la maire elle-même sur France Bleu Paris, durcissant le ton vis-à-vis du nouvel opérateur Smovengo.

Renforcement des équipes demandé. Cette situation a poussé le syndicat Vélib' à décider de pénalités financières, qui "comme prévues dans le cadre des marchés publics seront appliquées en cas de retard", relève-t-il dans un communiqué mercredi matin. Il souhaite aussi un renforcement des équipes déployées sur le terrain.

Smovengo se justifie. Lancé en fanfare le 25 octobre par Anne Hidalgo, le nouveau Vélib' vert, ou bleu pour sa version électrique, devait être déployé dans 600 stations au 1er janvier, soit 50% de celles délaissées par l'ancien opérateur JCDecaux, et totalement déployé fin mars dans et autour de Paris. L'objectif avait ensuite été ramené à 300 stations. Mais mardi, l'application mobile Vélib' Métropole n'annonçait que 64 stations opérationnelles, le même nombre qu'il y a une semaine. Pourtant, l'opérateur Smovengo, interrogé par l'AFP, assurait alors un déploiement de 80 stations par semaine. Pour expliquer les retards au démarrage, ce consortium franco-espagnol avait évoqué des opérations électriques plus complexes que prévu et un délai raccourci de six semaines par une action en justice de JCDecaux.