Lait Lactalis vendu malgré le rappel : Michel-Édouard Leclerc s’explique

  • Copié
N.M. , modifié à
Après un "état des lieux", le groupe Leclerc a constaté qu'à cause d'une "gestion humaine" défaillante, du lait contaminé est resté dans ses rayons.

L'affaire du lait Lactalis contaminé à la salmonelle a connu mardi un nouveau rebondissement. Le premier groupe français de grande distribution, E.Leclerc, a en effet reconnu avoir vendu des reliquats de ces produits, pourtant concernés par le rappel du 21 décembre. Mercredi, Michel-Édouard Leclerc, le PDG de l'enseigne, s'explique sur les raisons de ce dysfonctionnement dans les pages du Parisien

"Un état des lieux" suite à un article de presse. Tout s'est passé en quelques jours, explique le patron du groupe breton. Suite à un article de presse paru vendredi dernier et dans lequel une cliente se plaignait d'avoir acheté dans un Leclerc du lait contaminé censé pourtant avoir été retiré, Michel-Édouard Leclerc a demandé un "état des lieux". "C’est là qu’on s’est rendu compte que 984 boîtes, soit 200 références, n’avaient pas été retirées", explique le PDG. "782 clients" ont acheté ce lait, regrette-t-il.

"Tous les clients identifiés". Pour contacter ces familles, "un comité de crise" a été mis en place. "A l’heure où je vous parle, tous les clients ont été identifiés à partir de la lecture de leur ticket de caisse. La moitié a déjà été contactée et les produits achetés repérés. Certains ont été retrouvés grâce à leur carte de fidélité. Pour les autres, on a demandé aux banques de les appeler afin qu’on puisse les prévenir", expose Michel-Édouard Leclerc. Un numéro vert a aussi été mis en place (01 71 53 51 20), qui mardi soir avait enregistré "120 appels".

"La gestion humaine" en cause. Mais comment expliquer un tel oubli lors de l'opération de retrait des produits Lactalis ? "Les données qui nous parviennent sur les lots incriminés sont répertoriés par des codes-barres. Cela requiert un travail méticuleux de repérage en magasin", explique le patron de Leclerc. Le problème vient en fait de "la gestion humaine" qui "n'a pas suivi" : "Il y a eu une sursaturation d’informations, un problème de tri et d’interprétation. Il faut remettre plus d’humanité dans un système qui s’est trop automatisé". Pour Michel-Édouard Leclerc, "cette défaillance est inadmissible" mais il dit qu'il "assumera", "c'est notre devoir", indique-t-il.