Intermarché a indiqué mercredi arrêter définitivement la commercialisation des laits infantiles Milumel, des produits concernés par le rappel des lots après une contamination aux salmonelles. Le PDG du groupe de distribution a parlé d'une "gestion chaotique" de la crise par l'industriel. Europe 1 a rencontré Alexandrine, qui s'est procurée, la semaine dernière, du lait contaminé chez Leclerc. Sa fille de un an a été très malade.
Une "drôle de réaction" au lait habituel. Tout commence dimanche dernier. À l'heure du repas, Alexandrine, une jeune mère de famille de Fontaines-sur-Saône, en Rhône-Alpes, donne du Milumel Croissance à sa fille de un an dont c'est le lait habituel. La boîte a été achetée trois jours plus tôt dans un Leclerc Drive. Sauf qu'une heure plus tard, la fille d'Alexandrine fait une drôle de réaction. "Elle a commencé à avoir des boutons sur les oreilles puis sur le visage", se souvient Alexandrine. "Plaques rouges, boutons rouges, elle commençait à gonfler un petit peu et faisait une réaction inflammatoire. Une diarrhée est survenue après", poursuit la maman.
Un lait vendu en promotion, à moins 40%. La jeune maman, qui compte déposer plainte, selon une information du Progrès, raconte qu'au bout de quelques heures, les effets se sont estompés. Mais rapidement, Alexandrine pense à l'affaire Lactalis. Elle va sur internet pour vérifier les numéros de lot de laits infantiles censés avoir été retirés des rayons le 21 décembre dernier. Résultat : la jeune maman se rend compte que la boîte utilisée en fait partie. Elle n'aurait donc pas du pouvoir acheter ce lait chez Leclerc d'autant plus qu'il faisait l'objet... d'une ristourne. "C'était du lait qui était en promotion, à moins 40%. On peut se poser des questions sur la liquidation des lots", ajoute Alexandrine.
"Les contrôles auraient du être faits". Après plusieurs jours de silence, le magasin Leclerc vient de la rappeler pour s'excuser et lui proposer des bons d'achats, dérisoires selon elle. "Ça a touché mon enfant ! Moi je suis furieuse parce-que depuis mi-décembre, les contrôles auraient du être faits et on est début janvier. C'est ça qui me fout la rage", lâche Alexandrine.