Son surnom peut donner des frissons dans le dos aux phobiques des insectes. Halyomorpha Halys, surnommée "la punaise diabolique", a débarqué en France il y a quelques années. D'origine asiatique, elle est désormais massivement présente dans certains coins, rapporte vendredi Le Parisien. Mais rassurez-vous, cet hétéroptère est inoffensif pour les humains.
Où se trouve-t-elle ? Sa présence a été signalée en France en 2016 mais depuis le mois de septembre, cette punaise, normalement plutôt accoutumée des campagnes extrême-orientales, est de plus en plus abondante, notamment en région parisienne. "Depuis la moitié du mois de septembre, nous sommes submergés d’appels et de signalements de la part d’habitants de presque tous les arrondissements de Paris et de nombreux départements en France, du nord au sud", a témoigné ainsi dans Ouest France Romain Garrouste, chercheur au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN).
Cet expert va même jusqu'à évoquer une "invasion" et rapporte le cas d'un balcon à Neuilly, dans les Hauts-de-Seine, recouvert de "punaises diaboliques". A l'automne, cette punaise se manifeste en effet près de nos domiciles car, au retour des températures plus fraîches, elle est attirée par la chaleur de nos intérieurs.
Comment la reconnaître ? C'est simple, deux éléments peuvent vous permettre de distinguer Halyomorpha Halys de nos punaises autochtones : sa taille et ses couleurs. La punaise asiatique est plus grande avec 1,7 cm sous la toise une fois adulte. Elle est marron et grise et elle est aussi pourvue de marques plus claires sur ses antennes.
Doit-on s'en méfier ? Si vous êtes un simple particulier, aucune raison de craindre pour votre santé, cette punaise est en effet totalement inoffensive : elle ne pique pas et ne transmet pas de maladie. Seule méfiance à avoir : quand elles sont à plusieurs (ce qui arrive souvent car cet insecte n'aime pas la solitude), des risques d'allergie existent et plusieurs cas ont notamment été rapportés aux Etats-Unis, précise l'Inra sur son site.
Une catastrophe pour les arbres fruitiers. La "punaise diabolique" peut cependant faire vivre un enfer aux agriculteurs, le petit insecte apprécie beaucoup les fruits qu'il nécrose sur les arbres, notamment les abricots, les cerises, les prunes et le pommes. Il s'attaque aussi au soja, rapporte l'Inra. En Asie, cette punaise est d'ores et déjà considérée comme un ravageur important de cultures. Heureusement, Halyomorpha Halys se multiplie lentement.