"La police n'est pas proche des voyous, mais elle est proche de la population"

Jean-Claude Delage a réagi aux annonces de Gérard Collomb, dimanche sur Europe 1.
Jean-Claude Delage a réagi aux annonces de Gérard Collomb, dimanche sur Europe 1. © DR
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M.L , modifié à
Sur Europe 1, Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat Alliance, s'est montré critique quant aux pistes de réflexion pour une "police de sécurité du quotidien" présentées par Gérard Collomb.
INTERVIEW

Gérard Collomb promet une police "sur mesure" et "connectée". Mais le ministre de l'Intérieur, qui a officiellement lancé la concertation sur le chantier de la police de sécurité du quotidien (PSQ) ce week-end, se heurte à un certain scepticisme des syndicats de gardiens de la paix, a expliqué le secrétaire général d'Alliance Jean-Claude Delage, dimanche sur Europe 1. 

"Avec quels moyens ?" "J'ai reçu une lettre le 27 octobre pour me donner les grandes lignes du projet", explique le représentant du premier syndicat de policiers de France. "Est-ce que cette police verbalisera plus ou est-ce qu'elle sera plus préventive ? Si je lis ce courrier, je crois que c'est les deux", poursuit-il. "Comme si on imaginait qu'aujourd'hui la police n'est pas proche de la population... Elle n'est pas proche des voyous mais elle est proche de la population", déplore-t-il encore. Quant au fait de "réprimer les petites atteintes", il signifie selon Jean-Claude Delage que l'on va "demander aux policiers de verbaliser le harcèlement". Et le secrétaire général d'interroger : "Avec quels moyens ?"

"Nous attendons leur feuille de route". "L'essentiel pour les policiers sur le terrain, c'est qu'ils retrouvent leur corps de métier", martèle le responsable. "Or, aujourd'hui, dans les grandes lignes, c'est un peu flou. Il promet des moyens, d'alléger la procédure... Nous le demandons depuis des années. (...) Nous attendons leur feuille de route, en fonction des orientations nous répondrons favorablement ou pas, avec à l'esprit ce qu'attend notre base sur le terrain. Il n'est ni question pour nous de refaire la police de proximité, ni d'aller faire quelque chose que nous faisons déjà."