Mardi dernier, le parquet de Créteil avait annoncé l'ouverture d'une enquête sur Giscard Samba accusé de viol par une de ses anciennes sprinteuses. Mais en réalité, la plainte à l'origine de cette enquête remontait à neuf mois. Elle avait en fait été oubliée par le commissariat de Créteil, indique lundi Le Parisien.
Une série d'erreurs. Le 19 juin 2016, une athlète de 21 ans était venue au commissariat de Créteil afin de déposer plainte contre son ancien entraîneur, Giscard Samba. L'accusation était grave : elle l'accusait de trois viols commis entre avril et juillet 2016. Mais plusieurs erreurs vont faire que cette plainte va tomber aux oubliettes. Premièrement, le parquet de Créteil n'est pas avisé, ce qui est pourtant la règle dans ce cas là. Puis, la policière qui a reçu la plainte a joint au dossier des notes de la plaignante, ce qui est interdit. Enfin, les résultats de l'examen médical de la plaignante à l'unité médico-judiciaire n'ont jamais été récupérés. Selon des policiers joints par Le Parisien, il s'agit bien d'un "gros couac" ou encore d'une "grosse boulette".
L'entraîneur suspendu. Si finalement, le 3 avril dernier, le parquet de Créteil a fini par lancer une enquête, c'est parce qu'il a été saisi par la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale qui a dénoncé à son tour ces viols. Giscard Samba, entraîneur de premier plan sur la scène française de l'athlétisme, a été depuis suspendu de son poste d'entraîneur par son club l'US Créteil.
Violences sexuelles : une athlète française porte plainte contre son entraîneur :