La mosquée de Fréjus échappe à la démolition, une amende pour ses dirigeants

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La mosquée de Fréjus a ouvert il y a seulement un mois. © JEAN CHRISTOPHE MAGNENET / AFP
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avec AFP , modifié à
DÉCISION DE JUSTICE - La mosquée de Fréjus ne sera pas détruite mais ses dirigeants devront payer une amende. 

Le tribunal correctionnel de Draguignan a condamné vendredi les dirigeants de la mosquée de Fréjus à une peine d'amende pour des irrégularités liées à son permis de construire sans toutefois ordonner la démolition du lieu de culte.

Un bras de fer entre la mosquée et la mairie. L'édifice, ouvert depuis un mois, est au centre d'un bras de fer avec la municipalité FN de la ville, qui s'était portée partie civile et a obtenu 7.500 euros de dommages et intérêts. La commune voisine de Saint-Raphaël, à l'origine de la plainte, s'est vu attribuer un euro symbolique à la charge de chaque prévenu. Fin novembre 2015, le parquet avait requis la démolition dans un délai de six mois de cette mosquée de 1.500 mètres carrés et pouvant accueillir 700 fidèles, dont les travaux s'étaient achevés en avril 2015.

Le tribunal a finalement condamné l'association El Fath, qui gère la mosquée, à 60.000 euros d'amende pour avoir construit avec un permis périmé et au mépris de certaines dispositions sur les zones inondables. Son président, Driss Maaoroufi, a écopé de 15.000 euros d'amende pour les mêmes faits. "Je suis content qu'on ne détruise pas la mosquée", a-t-il réagi. "C'est une décision satisfaisante au regard de la liberté de culte. L'essentiel est assuré, les fidèles vont pouvoir prier dans un lieu de culte digne", a commenté l'avocat de l'association et de son président, Moad Nefati.