La moitié des femmes du privé se disent victimes de discrimination

Presque une femme sur deux se dit visée par des remarques portant sur le physique.
Presque une femme sur deux se dit visée par des remarques portant sur le physique. © MIGUEL MEDINA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les femmes relatent le plus souvent des faits de discrimination salariale, de carrière, de harcèlement (moral ou sexuel), des propos ou attitudes sexistes.

La moitié des femmes (51%) travaillant dans une entreprise privée française disent avoir été victimes de discrimination dans leur carrière, contre 43% des hommes interrogés par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec). Les femmes relatent le plus souvent des faits de discrimination salariale, de carrière, de harcèlement (moral ou sexuel), des propos ou attitudes sexistes. Les hommes citent davantage la discrimination à l'embauche, des sanctions disciplinaires voire des licenciements.

Une femme sur deux visées par des remarques sur le physique. Presque une femme sur deux se dit visée par des remarques portant sur le physique (46%) ou par des stéréotypes de genre (44%), une proportion plus élevée que les hommes (respectivement 39% et 36%). Ces différences de vécu débouchent sur "une grande distorsion entre la perception des femmes et celle des hommes", explique l'Apec.

Peu de changement. En effet, 70% des femmes interrogées jugent que les inégalités sont restées stables ces cinq dernières années, contre 57% pour les hommes. Ils sont 30% à percevoir une réduction des inégalités, soit deux fois plus que les femmes. Dans l'entreprise, les chances de réussite sont-elles les mêmes pour tous ? "Oui", répondent 83% des hommes. Les femmes ne font ce constat qu'à 63%. Les préjugés ont eux aussi la vie dure.

Cette étude a été réalisé en octobre et novembre 2017 en ligne, auprès d'un échantillon représentatif de 1.508 salariés d'entreprises privées françaises employant 50 personnes ou plus.