La messe est (presque) dite pour le "Notre Père" nouveau

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M.Du avec AFP
Les catholiques ne diront bientôt plus "ne nous soumets pas à la tentation", mais "ne nous laisse pas entrer en tentation".

Les catholiques ne diront bientôt plus "ne nous soumets pas à la tentation", mais "ne nous laisse pas entrer en tentation": cette nuance dans le "Notre Père" a fait couler beaucoup d'encre et devrait finalement entrer en vigueur à la messe en mars 2017.

"Une mise en oeuvre lors du 1er dimanche de carême 2017". La première traduction intégrale en français de la Bible liturgique a été validée par le Vatican à l'été 2013. Sans effet à ce jour sur la manière de réciter la plus célèbre prière chrétienne, notamment à l'église, où c'est le missel romain (livre de messe) qui a cours. Or ce missel doit encore obtenir le feu vert de Rome.

"Normalement, il n'y aura pas de problème. On a pris soin de faire quelques allers-retours", précise Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours et président de la Conférence épiscopale francophone pour les traductions liturgiques. "Nous prévoyons une mise en oeuvre lors du 1er dimanche de carême 2017 (5 mars, NDLR)", a-t-il confié à l'AFP à Lourdes, où le sujet a été à l'ordre du jour de l'assemblée des évêques de France, qui s'achève dimanche.

Une traduction plus fidèle à la langue latine. La traduction se veut globalement plus fidèle à la langue latine et n'a guère fait débat, à l'exception de l'avant-dernier verset du "Notre Père". Exit "ne nous soumets pas à la tentation", qui laissait penser que Dieu pouvait pousser ses fidèles sur la pente glissante du péché, ce qui est difficilement concevable pour un croyant. Place à "ne nous laisse pas entrer en tentation", qui érige plutôt le Créateur en protecteur bienveillant.