La France expulse un ressortissant russe radicalisé

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avec Reuters
Il était en prison pour n'avoir pas respecté son assignation à résidence.

La France a expulsé vendredi vers la Russie un ressortissant russe radicalisé, Mansour Koudousov, d'origine tchétchène, qui était jusqu'alors en prison pour non-respect de son assignation à résidence, a annoncé samedi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Cette mesure a été prise "compte tenu de la menace grave que faisait peser sur l'ordre public le maintien de cet individu radicalisé sur le sol français", précise dans un communiqué le ministre, selon qui c'est la 17e expulsion de ce type depuis le début de l'année 2016. 

Suspecté de liens avec l'islam radical. Mansour Koudousov, aujourd'hui âgé de 25 ans, était arrivé en France avec ses parents alors qu'il était encore mineur et avait obtenu le statut de réfugié, sa famille se disant menacé en Russie, selon des informations publiées par la presse. Mais très vite, il est soupçonné d'avoir animé un site internet djihadiste qui appelait à commettre des actes terroristes. Les ennuis commencent pour lui en 2012, dans la foulée de l'affaire Mehra. Il est arrêté après l'assassinat de trois militaires, de trois enfants juifs et d'un de leurs enseignants en mars à Montauban et Toulouse. Son statut de réfugié empêche son expulsion, il est donc assigné à résidence, notamment à Die, dans la Drôme. Son avocat, Me Martin Pradel, conteste la dangerosité de Mansour Koudousov, qui s'était, selon lui, mis en retrait du réseau auquel il avait participé quand il était encore mineur. Il a également contesté les raisons invoquées pour la détention de son client (le non-respect des conditions de son assignation à résidence).