Les premiers réfugiés venus d'Allemagne sont arrivés en France

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Des réfugiés pris en charge par la Croix-Rouge à Champagne-sur-Seine, en Seine-et-Marne. © Théo Maneval / EUROPE1
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AW avec Théo Maneval et agences , modifié à
Dans les trois prochains jours, la France accueillera un premier contingent de 1.000 réfugiés ramenés d'Allemagne.

D'ici à vendredi, 1.000 réfugiés qui ont transité par l'Allemagne sont attendus dans l'Hexagone. Les premiers réfugiés en provenance d'Allemagne sont arrivés à Champagne sur Seine mercredi matin.

Les trois infos à retenir

• Les 200 premiers réfugiés ont quitté dès mardi soir le sol allemand à bord de trois bus

• Une bonne partie d'entre ont été pris en charge en Seine-et-Marne

• Une réunion interministérielle sur la question de l'hébergement aura lieu mercredi

Les 200 premiers. "Les 9, 10 et 11 septembre, 1.000 personnes venues d'Allemagne et ayant obtenu le statut de réfugiés en France arriveront sur notre territoire", a indiqué la Croix-Rouge française. 200 réfugiés sont attendus mercredi en France, dont 93 seront pris en charge par la Croix-Rouge à Champagne-sur-Seine, en Seine-et-Marne, a-t-elle détaillé. L'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a précisé que ces réfugiés étaient syriens, érythréens ou irakiens.

Papiers, nourriture, infirmerie... A Champagne-sur-Seine, le reporter d'Europe1 a constaté que tout était prêt pour accueillir les réfugiés : la préfecture a réquisitionné et réaménagé il y a quelques jours de grands bâtiments, des logements sociaux à l’origine destinés à des étudiants. Le maire de la petite commune n'a pas eu son mot à dire, il est aujourd'hui rassuré de savoir que tous les réfugiés vont être pris en charge par la Croix Rouge : "si la Croix-Rouge a besoin d'un complément d'aide, beaucoup de nos habitants se sont manifestés", a-t-il souligné.

Mais certains habitants sont plus inquiets : "on ne peut pas accepter tout le monde non plus, c'est une petite commune", a souligné l'un d'eux au micro d'Europe1.

24.000 dans les deux ans à venir ? Face à l'afflux massif d'exilés en Europe, notamment chez le voisin allemand, François Hollande a annoncé lundi que la France était prête, pour soulager l'Allemagne, à accueillir 24.000 réfugiés au cours des deux prochaines années.

L'épineuse question de l'hébergement. Le Premier ministre Manuel Valls doit présider mercredi après-midi à Matignon une réunion interministérielle sur la question de l'hébergement.

Alors que des élus ont proposé d'héberger des réfugiés dans leurs communes, deux maires de droite ont suscité la polémique en disant souhaiter n'accueillir que des chrétiens. Une position fermement condamnée par les autorités. "On ne trie pas en fonction de la religion", "le droit d'asile, c'est un droit universel", a répondu mardi soir Manuel Valls lors de ses voeux à quelques jours du Nouvel an juif, à la synagogue Nazareth à Paris. Avant lui, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait condamné une distinction "funeste" entre réfugiés selon l'appartenance religieuse.

Ces prises de position, très minoritaires, semblent également hasardeuses d'un point de vue juridique, la Convention de Genève de 1951 stipulant notamment que les Etats signataires en appliqueront les dispositions "sans discrimination quant à la race, la religion ou le pays d'origine" des réfugiés.

>> Un maire peut-il choisir les réfugiés qu'il accueille ? 


Un maire peut-il choisir les réfugiés qu'il...par Europe1fr