La demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage rejetée

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Le parquet va faire appel de la décision annoncé vendredi.
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avec AFP , modifié à
La demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage a été rejetée, a annoncé la procureure. Le parquet va faire appel. 

Le tribunal d'application des peines (TAP) de Melun, en Seine-et-Marne, a rejeté vendredi la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent et partiellement graciée par François Hollande, a annoncé la procureure de Melun, Béatrice Angelelli. "Ce qui ressort de la décision, c'est qu'il lui est reproché de ne pas avoir confirmé qu'elle avait finalement choisi de commettre ces faits", ont dit ses avocates, Me Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta. "Il est précisé qu'elle ne peut prétendre vivre à proximité des lieux des faits, dans un environnement qui, compte tenu des soutiens dont elle bénéficie, risquerait de la maintenir dans une position victimaire", ont-elles ajouté. 

Le parquet compte faire appel. Le parquet, qui avait pris des réquisitions favorables à la remise en liberté de cette femme de 68 ans, devenue un symbole des violences conjugales, "va faire appel", a ajouté la procureure.

"Cette décision est incompréhensible". Les avocates de Jacqueline Sauvage ont immédiatement réagi au rejet de la demande de libération conditionnelle de leur cliente. "Cette décision est incompréhensible, elle est choquante", a affirmé maître Janine Bonaggiunta. De son côté, maître Nathalie Tomasini a dénoncé "les institutions judiciaires", coupables à ses yeux de faire "un bras de fer avec la grâce qui a été rendue par François Hollande, et ce en dépit de l'intérêt particulier de Jacqueline Sauvage". Au micro d'Europe 1, l'actrice Éva Darlan, présidente du comité de soutien à Jacqueline Sauvage, a également fustigé la décision du TAP. "Il faudrait qu'elle baisse un peu plus la tête pour sortir ? C'est une honte !", explique-t-elle.