La CGT-Cheminots riposte à ceux qui "veulent la peau de la SNCF"

Pour la CGT-Cheminots, l'ouverture à la concurrence de la SNCF ne répondra pas aux enjeux.
Pour la CGT-Cheminots, l'ouverture à la concurrence de la SNCF ne répondra pas aux enjeux. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
Les cheminots ont publié lundi un journal gratuit destiné aux usagers afin de dénoncer l'ouverture à la concurrence de la SNCF.

La CGT-Cheminots a répondu lundi à la "campagne de dénigrement des cheminots" avec un journal diffusé à 500.000 exemplaires pour sensibiliser les usagers à la situation de la SNCF et les conséquences de l'ouverture à la concurrence. Avec comme titre de Une, "Qui veut la peau de la SNCF", ce journal gratuit de 24 pages baptisé "La VRAIEinfo" doit permettre d'"amorcer le débat" avec les usagers, a expliqué lors d'une conférence de presse Laurent Brun, secrétaire général de la fédération CGT des cheminots.

"La concurrence n'est pas une réponse aux enjeux". "Une grande entreprise de mystification est en cours pour justifier une nouvelle réforme qui va encore plus loin que celle de 2014 et qui vise en fait uniquement à imposer l'ouverture à la concurrence du transport national", a-t-il affirmé. Alors que s'ouvrent cette semaine les Assises de la mobilité, dont la "conclusion est déjà faite", ce journal vise à expliquer pourquoi "la concurrence n'est pas une réponse aux enjeux" alors que "les usagers constatent, comme les cheminots, que la qualité de la production n'est pas au rendez-vous".

"Pression énorme sur les moyens humains". Dans les semaines à venir, la CGT-Cheminots s'associera à des "initiatives" d'associations d'usagers et d'élus locaux pour "construire des positions convergentes" et appelle, en interne, à une "mobilisation" des agents, nombreux à être "dégoûtés", selon Laurent Brun. Pour la CGT-Cheminots, les dysfonctionnements (trains supprimés, maintenance...) résultent d'un "éclatement grandissant de la production" depuis que la réforme de 2014 a séparé la SNCF en trois entreprises distinctes, d'une "pression énorme sur les moyens humains", ainsi que de "la saturation et du vieillissement de l'infrastructure".