"Jungle" de Calais : la Belgique rétablit des contrôles à sa frontière avec la France

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La préfecture du Pas-de-Calais souhaiterait l'évacuation de la moitié de la "jungle" de Calais. © Philippe HUGUEN/AFP
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avec agences , modifié à
MESURE - La Belgique a annoncé mardi sa volonté de "déroger temporairement" aux principes de l'espace Schengen.

La Belgique anticipe. Le ministre belge de l'Intérieur, Jan Jambon, a annoncé mardi le rétablissement temporaire de contrôles à sa frontière avec la France, pour faire face à un éventuel "afflux de milliers" de migrants quittant la "jungle" de Calais, vaste camp situé près de l'entrée française du Tunnel sous la Manche. On a informé la Commission européenne qu'on va temporairement déroger à Schengen", a indiqué lors d'une conférence de presse Jan Jambon, en référence aux règles de l'espace Schengen de libre-circulation.

La Belgique a entrepris de déployer 250 à 290 policiers pour procéder à des contrôles aux points de passage avec la France, notamment près de la côte ainsi que dans les environs du port de Zeebrugge, où des migrants quittant la "jungle" de Calais pourraient vouloir se rendre. "Nous assistons d'ores et déjà à un déplacement de migrants de Calais vers notre pays", a précisé Jan Jambon.

Décision en référé mercredi ou jeudi.Le tribunal administratif de Lille a annoncé mardi qu'il rendrait sa décision en référé sur l'évacuation de la moitié sud du camp, non pas mardi soir, mais mercredi ou jeudi. Vendredi, la préfecture du Pas-de-Calais, invoquant "l'urgence", avait pris un arrêté d'expulsion d'office des occupants de la partie sud du camp dit de la Lande, soit environ la moitié de la superficie du camp. Le référé a été déposé par 250 migrants et dix associations, selon leur avocate, qui en réclament la suspension.