Journée des aidants : 300.000 jeunes de moins de 25 ans aident un proche malade

De nombreux jeunes aident au quotidien un proche handicapé, malade ou dépendant.
De nombreux jeunes aident au quotidien un proche handicapé, malade ou dépendant. © JEFF PACHOUD / AFP
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Environ 11 millions de personnes aident régulièrement des proches malades ou dépendants. Parmi eux, 300.000 sont des jeunes qui voient leur quotidien chamboulé.

On ne pense pas forcément à eux et pourtant, les jeunes sont parfois en première ligne quand il s'agit d'aider un de leurs proches malades. Sur les 11 millions d'aidants recensés en France, environ 300.000 jeunes de moins de 25 ans prendraient soin au quotidien d'un proche dépendant, handicapé ou malade, selon une enquête de l'Association nationale des aidants dévoilée lundi dans Le Parisien. Parmi eux, 73% y consacrent au moins une heure par jour en semaine et 42% plus de deux heures les week-ends.

Un investissement quotidien. Pour mettre en lumière la "réalité dérangeante" de ces jeunes, Novartis et Ipsos ont publié une étude parue vendredi, à l'occasion de la 8ème Journée nationale des aidants, et dévoilée par Le Parisien. Menée auprès de 500 jeunes de 13 à 25 ans, cette étude montre que plus de la moitié s'occupe de leur mère handicapée ou malade, souvent dans un foyer monoparental. Plus d'un jeune sur sept s'occupe également d'un frère ou d'une sœur et 14% sur une grand-mère.

Autres chiffres parlants de cette étude : 51% des jeunes gèrent les tâches ménagères, 43% accompagnent leur proche dans ses déplacements et s'occupent des aspects médicaux, et 20% prennent en charge les soins intimes (toilette, habillement).

Des conséquences sur la vie sociale. Un investissement personnel qui n'est pas sans conséquence sur la vie de ces jeunes, souvent des adolescents. Ainsi, plus de 60% affirment souffrir d'insomnies et de douleurs au dos et aux bras, et 54% estiment ne pas profiter de leur jeunesse. Pour 47% d'entre eux, leur situation est source de gêne et ils n'osent pas inviter d'amis chez eux. D'où un certain paradoxe : alors que 46% accueillerait favorablement une aide, 41% n'ont mis personne au courant de leur quotidien.