Jean-Marc Falcone : "Il n’y a pas un policier en France qui tournera le dos aux menaces"

Jean-Marc Falcone rappelle qu'en France, la menace terroriste reste "très élevée".
Jean-Marc Falcone rappelle qu'en France, la menace terroriste reste "très élevée". © MIGUEL MEDINA / AFP
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Cinq jours après l’attentat de Berlin où douze personnes ont trouvé la mort, le directeur général de la police nationale fait le point pour le "Journal du dimanche" sur les dispositifs de sécurité pour les fêtes de Noël.

Alors que l'Allemagne a récemment été touchée par le terrorisme et que déjà des questions se posent autour d'éventuelles failles des services de renseignement allemands, Jean-Marc Falcone, directeur général de la police nationale, évoque tour à tour la menace terroriste en France et le dispositif sécuritaire pour les fêtes de Noël.

"Il ne se passe de jours sans interpellation de personnes suspectées". Jean-Marc Falcone rappelle qu'en France, la menace terroriste reste "très élevée". Avec le récent attentat de Berlin, certaines mesures de sécurité ont été revues, notamment concernant les fêtes de Noël. "Il s’agit de mesures concernant le risque lié aux véhicules, avec notamment l’installation de plots et de barrières, les contrôles des entrées piétons, les fouilles et les palpations par des agents privés de sécurité appuyés par la police", explique-t-il, rappelant également que la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) et le RAID pouvaient intervenir en moins de trente minutes.

Certaines forces de sécurité devraient également être redéployées, dans le cadre de l'opération Sentinelle. Jean-Marc Falcone souligne à cet effet la mobilisation de toutes les forces de l'ordre depuis janvier 2015. "Il ne se passe pas de semaine, voire de jours, sans interpellation de personnes suspectées d'être affiliées à des associations de malfaiteurs terroristes". Depuis 2016, on compte ainsi 420 arrestations.

Fatigue extrême et mouvement de grogne. Lui qui a été en première ligne au moment des manifestations spontanées de policiers reconnaît la fatigue des agents de police. Car outre la lutte contre la délinquance, les policiers ont été mobilisés "par les attentats, la COP 21, l'Euro, les manifestations de voie publique sur la loi travail", complète Jean-Marc Falcone. Et malgré le mouvement de grogne des policiers, qui faisait suite à l'agression de plusieurs d'entre eux à Viry-Châtillon en octobre dernier, le directeur général de la police est convaincu de l'implication de ses agents : "Il n'y a pas un seul policier en France qui tournera le dos aux menaces".