Jean-Claude Mailly (FO) : "je n’ai aucunement l’intention de démissionner"

Jean-Claude Mailly, rappelé à l'ordre par sa base, ne démissionnera pas de FO.
Jean-Claude Mailly, rappelé à l'ordre par sa base, ne démissionnera pas de FO. © bertrand GUAY / AFP
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Olivier Samain avec M.Be , modifié à
Le secrétaire général de FO a été mis en minorité vendredi par le Comité confédéral national du syndicat, après ses prises de position conciliantes sur la réforme du code du travail. 

Le secrétaire général de Force ouvrière a été rappelé à l'ordre par sa base. Jean-Claude Mailly a été mis en minorité vendredi par le Comité confédéral national du syndicat, réuni à Paris pendant deux jours. Les membres de cette instance ont en effet jugé que les ordonnances pour réformer le code du travail sont une "régression sociale", alors que Jean-Claude Mailly s’est montré plus conciliant à l’égard de cette réforme du gouvernement. 

"Je n’ai aucunement l’intention de démissionner". Le leader de FO a toutefois assuré à Europe 1 qu’il ne comptait pas démissionner pour autant : "je n’ai aucunement l’intention de démissionner", affirme-t-il vendredi soir. Le Parisien rapportait plus tôt que le Comité confédéral national a voté à la quasi-unanimité une résolution "contre les ordonnances", allant dans le sens contraire de la ligne prônée publiquement par Jean-Claude Mailly. S’estimant mis en minorité, Jean-Claude Mailly aurait déclaré vendredi devant le Comité qu’il "réunira le bureau confédéral exécutif lundi" et le tiendra "informé de la suite", laissant penser à plus d’un qu’il allait démissionner.

Des militants FO "critiques". "Je considère juste que les militants de FO ont été encore plus critiques que je ne le pensais", a encore réagi au micro d’Europe 1 Jean-Claude Mailly, après ce vote. "C’est révélateur - cela fait partie de la démocratie - d’un sentiment d’ambiance générale contre ce qui est annoncé sur différents points par le gouvernement", se résout à reconnaître le leader syndical, qui avait refusé de répondre à l'appel à manifester de la GCT les 12 et 21 septembre contre la réforme de la loi Travail. 

Des mobilisations à venir. Ainsi rappelé à l'ordre par la base syndicale, le secrétaire général de FO se rallie à la résolution du Comité : "nous allons donc suivre ce qu’explique le parlement de FO, y compris sur l’organisation d’une journée de mobilisation. On va regarder ça avec les autres organisations syndicales", finit par dire Jean-Claude Mailly, dont le mandat prend fin en avril prochain.