Installations électriques : près de 7 logements sur 10 ne sont pas aux normes

Quelque 50.000 incendies domestiques sont dus à des installations électriques non conformes.
Quelque 50.000 incendies domestiques sont dus à des installations électriques non conformes. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Quelque 50.000 incendies domestiques en France peuvent être directement imputés à un problème électrique, comme le révèle dans un rapport publié mercredi le Gresel.

Le chiffre interpelle. Près de 7 logements sur 10 en France sont équipés d’une installation électrique non conforme susceptible de provoquer un accident, comme le relève le Parisien. Selon le Groupe de réflexion sur la sécurité électrique dans le logement (Gresel), qui publie mercredi un rapport sur la question, quelque 200.000 incendies domestiques ont lieu chaque année dans l’Hexagone et 50.000 peuvent être directement imputés à un problème électrique, "comme des équipements ou des prises défectueuses", précise dans les colonnes du Parisien Laurent Lhardit, secrétaire du Gresel. Pour la collectivité, le coût est d’environ 4,2 milliards d’euros, souligne les experts.

40 décès chaque année à cause d’une électrisation. Et les logements non conformes ne présentent pas seulement une anomalie. Selon le Gresel, la moyenne est de 3,4 pour les logements défectueux. Quelque 3.000 personnes sont victimes chaque année d’une électrisation et 40 en décèdent.

"Le nombre de victimes pourrait encore largement diminuer". Depuis une quarantaine d’années, et le renforcement des réglementations, le nombre de décès a été divisé par cinq. "Mais le nombre de victimes pourrait encore largement diminuer si l’ensemble du matériel électrique était réellement sécurisé", estime les auteurs de l’étude.

Le propriétaire d'un logement loué défectueux peut être jugé en correctionnelle. Comme le souligne le Parisien, en cas d’accident grave lié à une installation non conforme, le propriétaire d’un logement loué peut désormais être jugé en correctionnelle. En début d’année, la Cour de cassation a considéré que l’absence de certains équipements de sécurité obligatoires relevaient de la "mise en danger de la vie d’autrui".