Inondations : le point sur les perturbations en France

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A.D avec AFP , modifié à
Electricité, transports, crue de la Seine, voici un récapitulatif des perturbations liées aux intempéries exceptionnelles.

Il y a du mieux, mais pas pour tout le monde. Si la Seine continue sa décrue, des averses et des orages ont été visibles dimanche, et, cela a un peu compliqué la situation. Les premières évaluations et la liste des dépenses à venir laissent entrevoir un coût des inondations supérieur au milliard d'euros.

Les infos à retenir 

- 7.800 foyers toujours privés d'électricité dimanche soir

- L'autoroute A10 est toujours coupée au nord d'Orléans

- Plus d'une centaine de bâtiments restent privées d'eau chaude

- Le coût des inondations pourrait dépasser le milliard d'euros

  • Electricité

7.800 foyers étaient toujours privés d'électricité dimanche soir, contre 11.300 dimanche matin. Dans le détail, en Île-de-France, 7.750 foyers étaient toujours victimes de coupures (contre 10.400 dimanche midi), 3.200 étaient touchés dans l'Essonne (4.500) principalement les communes du Val d'Yerres et du Bassin de l'Orge, 2.300 en Seine-et-Marne (3.500) dans la vallée du Loing, 1.600 dans le Val-de-Marne (1.700) et 450 plus en aval dans les Yvelines (600) principalement dans le Pays du Mantois. Aucun foyer de Paris intramuros n'est touché. Moins de 50 foyers étaient toujours privés d'électricité dans la région centre (Loir-et-Cher, Loiret, Cher), alors qu'il en restait un millier à la mi-journée.

  • Décrue de la Seine

La Seine poursuivait sa lente décrue dimanche soir à Paris, revenant à 5,55 mètres à 21 heures, après avoir atteint un pic de 6,10 m dans la nuit de vendredi à samedi, selon le service de prévention Vigicrues. Depuis son pic, la Seine est régulièrement redescendue, d'un à deux centimètres par heure environ. Il s'agit de la plus forte crue à Paris depuis 1982 (6,18 m), très loin cependant de la crue de 1910 (8,62 m).

  • Vigilance orange 

La crue de la Seine continue son déplacement vers l'aval en direction des Yvelines, de l'Eure et de la Seine-Maritime. Ces trois départements sont placés en alerte orange. Tout comme le Cher, l'Indre, l'Indre-et-Loire, Le Loir-et-Cher, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, Paris, la Seine-et-Marne, l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, le Val d'Oise.

  • Transports

>> RATP. Dimanche soir, seule une station de RER B reste fermée, celle de Saint Michel, elle es toutefois ouverte pour les usagers de la ligne 4 du métro. Celle de Cluny La Sorbonne a également rouvert ses portes. 

>> Transilien. Les circulations en Île-de-France restent fortement perturbées dimanche soir et jusqu'à lundi compris sur les lignes C, D et R (aucun train entre Nemours et Montargis). Le trafic s'est toutefois amélioré sur les lignes N et P dimanche soir.

>> Autoroute A10. L'A10 est coupée au nord d'Orléans. Vinci Autoroute ne donne pas de date pour la réouverture des voies inondées. Une opération d'envergure a permis d'évacuer les 200 voitures bloquées depuis mardi. Il ne reste, dimanche soir, plus qu'une cinquantaine de camions bloqués entre deux nappes d'eau sur une portion de l'A10 au nord d'Orléans et, ils devraient tous être évacués d'ici lundi matin. Cette opération a été rendue possible grâce à la création et à l'assèchement d'un canal d'environ 800 mètres. Il faudra encore vérifier l'état de la chaussée et mener des inspections géologiques du terrain pour s'assurer de la qualité des sols. Voici des images de l'évacuation de l'autoroute (Vinci) :

  • Eau chaude

Plus d'une centaine de bâtiments, essentiellement des entreprises du tertiaire, mais également des bâtiments d'habitations hébergeant 6.800 foyers, étaient privés d'eau chaude dimanche en fin de journée en raison de coupures sur le réseau de chaleur d'une partie de la métropole urbaine. En cette saison où le chauffage est coupé, seule la distribution d'eau chaude est affectée. Ils sont situés dans le Val-de-Marne (Ivry et Vitry-sur-Seine, Charenton Le Pont) en Seine-Saint-Denis (L'Ile-Saint-Denis) dans le XIIIe arrondissement parisien, et à Boulogne-Billancourt et Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine. Quelque 200 bâtiments, dont la liste est également sur internet, restent placés sous surveillance de premier niveau mais ne seront touchés que si la Seine venait à remonter.