Inondations : faut-il craindre une invasion de moustiques ?

Image d'illustration.
Image d'illustration. © VALERY HACHE / AFP
  • Copié
Après les inondations dans le centre de la France, certains s'inquiètent du risque de prolifération des moustiques.

Après les inondations qui ont touché la France la semaine dernière, la prolifération possible des moustiques inquiète certains spécialistes. Les eaux stagnantes laissées après la décrue sont en effet propices à la ponte des œufs par les moustiques femelles. Invité du Grand direct de la Santé jeudi, Stéphane Robert, président du site d'information Vigilance-moustiques est revenu sur ce risque qu'il juge limité.

Un nombre de larves important. Le nombre d’œufs devrait être plus important cette année. Les inondations "laissent de l'eau stagnante et les moustiques femelles ont besoin d'eau stagnante pour pondre leurs œufs et leurs larves. Par ailleurs, l'hiver a été doux donc les œufs et les larves pondus avant l'hiver ont survécu", explique Stéphane Robert.

Observation des zones inondées. Pour autant, il s’agit "pour l'instant (simplement) d'un risque", annonce le spécialiste. Pour que les larves se développent, il manque "la dernière condition". Il faudrait "un gros coup de chaud pendant 10 jours à 23° et 15° la nuit pour qu'un cycle complet se fasse", détaille le président du site d'information Vigilance-moustiques. "C'est cette donnée là que l'on observe aujourd’hui pour savoir si dans les prochains jours ou les prochaines semaines les zones qui ont été inondées risquent d'avoir ces proliférations inhabituelles de moustiques", poursuit-il.

"Le risque sanitaire est marginal". Pour Stéphane Robert, il ne s'agit "pas d'un risque sanitaire, mais juste un problème de confort". "Le risque de prolifération, c'est juste de devoir rester chez soi pendant quinze jours ou trois semaines, en mettant des lotions protectrices et des moustiquaires", détaille-t-il. Le risque de prolifération du moustique tigre est, lui, plus limité. En effet, sur les départements inondés, seul un est répertorié comme zone où ce moustique est actif. "C'est totalement marginal, donc le risque sanitaire est vraiment marginal", conclut-il.