Indre-et-Loire : des salariés d'une plateforme d'appels s'inquiètent pour leur santé

Des expertises sont actuellement en cours pour déterminer la cause des chocs acoustiques. (Photo d'illustration)
Des expertises sont actuellement en cours pour déterminer la cause des chocs acoustiques. (Photo d'illustration) © THOMAS COEX / AFP
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O.G. , modifié à
Depuis début février, plusieurs dizaines de salariés du centre d'appels de Fidelia Assistance à Tours exercent leur droit de retrait. Ils mettent en cause la multiplication de chocs acoustiques.

Depuis le 1er février, plusieurs dizaines de salariés du centre d'appels de Fidelia Assistance à Tours exercent leur droit de retrait. Ils s'inquiètent des effets sur leur santé de la multiplication des chocs acoustiques subis au téléphone. Ils ne répondent désormais plus aux appels, qui représentent pourtant 99% de leur activité, explique France Bleu. Au moins 29 salariés auraient subi des chocs acoustiques depuis septembre, après avoir passé des appels.

"À chaque appel, il y a un choc et on ne sait pas quelle gravité il va avoir". Certains salariés expliquent ainsi avoir toujours des séquelles de ces chocs. Certains ne peuvent plus aller au cinéma, mal supporter le bruit des couverts ou le bruit du clignotant de la voiture. France Bleu explique que les chocs peuvent survenir au milieu d'une conversation, après l'intervention d'un klaxon, d'un aboiement ou de grésillements. Selon un élu du CHSCT, il existe "plusieurs types de situation qui mènent au choc acoustique. On se sent en danger de prendre des appels parce qu'on ne sait pas à quel moment ça peut se passer". Le choc pourrait ainsi intervenir à n'importe quel étage et sur n'importe quel poste. "À chaque appel, il y a un choc et on ne sait pas quelle gravité il va avoir", poursuit l'élu CHSCT. 

La direction assure respecter le droit de retrait des salariés. Des expertises, notamment du matériel, sont actuellement en cours mais les résultats ne seront connus que mi-mars. La direction de Fidelia Assistance assure de son côté respecter le droit de retrait des salariés. France Bleu précise qu'entre 300 et 350 salariés en CDI travaillent sur le site de Tours.