Indemnités de déplacement des CRS : nouvelle concertation, vers une suspension de la mobilisation

Les CRS étaient engagés dans un mouvement social d'une ampleur sans précédent (photo d'illustration).
Les CRS étaient engagés dans un mouvement social d'une ampleur sans précédent (photo d'illustration). © JOEL SAGET / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
"Gérard Collomb s'est engagé à revoir sa copie", a déclaré le secrétaire général d'Unité-SGP-FO. "On est dans le temps de la discussion". 

Gérard Collomb et une intersyndicale de policiers ont décidé vendredi, d'ouvrir une nouvelle concertation sur les modalités d'application d'une réforme de l'indemnité de déplacement des CRS, objet d'un fort mouvement de protestation chez ces policiers, a-t-on appris de sources concordantes.

"Le temps de la discussion". "On s'achemine vers une suspension du mouvement le temps des négociations et si leurs conclusions ne nous conviennent pas, on repassera à l'action", a déclaré Frédéric Lagache du syndicat, Alliance, à l'issue d'une réunion avec le ministre de l'Intérieur, au ministère de l'Intérieur. "Gérard Collomb s'est engagé à revoir sa copie. On est dans le temps de la discussion", a affirmé le secrétaire général d'Unité-SGP-FO, Yves Lefebvre.

"Un mouvement d'une ampleur jamais connue". Jeudi, plus de 1.900 policiers des CRS (Compagnies républicaines de sécurité), opposés à cette réforme soumettant leur indemnité de déplacement aux prélèvements sociaux, s'étaient faits porter pâle, en se déclarant en arrêt-maladie ou en consultation médicale, selon des sources policières et syndicales. "On est dans un mouvement d'une ampleur jamais connue", a commenté le secrétaire général de l'Unsa-police, Philippe Capon.

"Une volonté d'aboutir à un accord". À l'issue de la réunion, le ministre et les représentants des syndicats Alliance, Unité-SGP-FO et Unsa-Police se sont donnés jusqu'au 6 octobre pour aboutir à un accord. "Des sujets sur les modalités d'application de la réforme restent ouverts et seront traités sous une quinzaine de jours. Il y a une volonté partagée d'aboutir à un accord", a-t-on déclaré dans l'entourage du ministre. Plusieurs points d'achoppement doivent être réglés lors de ce nouveau round de discussions mené sous l'égide du directeur général de la police nationale (DGPN).