Île-de-France : les normes de pollution de l'air pas respectées en 2017

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Le dioxyde d'azote (NO2), les particules (PM10 et PM2,5), l'ozone (O3) et le benzène (C6H6) ont toujours des taux plus élevés que la norme (image de La Défense). © OLIVIER MORIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Malgré une "tendance générale à l'amélioration", Airparif alerte sur les taux de cinq polluants qui dépassent toujours les normes en Île-de-France.

La qualité de l'air respiré par les Franciliens en 2017 a été "similaire à 2016, avec une légère amélioration", mais "cinq polluants dépassent toujours les normes", a fait savoir jeudi Airparif, l'organisme de surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France.

Une amélioration mais cinq polluants trop présents. "2017 confirme la tendance générale à l'amélioration constatée depuis plusieurs années en Île-de-France", constate Airparif dans un communiqué. Pour autant, "cette diminution reste insuffisante et cinq polluants dépassent toujours les normes, à des degrés divers : le dioxyde d'azote (NO2), les particules (PM10 et PM2,5), l'ozone (O3) et le benzène (C6H6)", ce qui correspond à la "pollution chronique" à laquelle sont exposées les Franciliens, ajoute l'association. Ces dépassements concernent surtout "l'agglomération parisienne" et les axes routiers.

De nombreux Parisiens concernés par cette pollution. "Plus de 1,3 million de Franciliens, soit près d'un Parisien sur deux, sont toujours exposés à des niveaux de dioxyde d'azote au-delà" de la valeur limite en moyenne annuelle de 40 microgrammes/m3. Le dioxyde d'azote, issu principalement du trafic routier et de l'activité industrielle, favorise entre autres l'asthme.

"Pour les particules PM10 (d'un diamètre inférieur ou égal à 10 microns), les valeurs limites journalières (50 microgrammes/m3 à ne pas dépasser plus de 35 jours par an) et annuelles (40 microgrammes/m3), cela concerne plus de 100.000 personnes", poursuit Airparif.

Concernant les particules fines (PM 2,5, diamètre inférieur à 2,5 microns), "85% des Franciliens, soit 10 millions d'habitants, sont potentiellement concernés par le dépassement de l'objectif de qualité français". Ces particules sont jugées responsables de 48.000 morts prématurées chaque année en France.

Moins de pics de pollution en 2017. L'Île-de-France a connu moins de pics de pollution en 2017, 12 jours d'épisodes, contre 18 en 2016. "Six de ces épisodes ont concerné les particules durant la période hivernale et six pour l'ozone au cours de l'été", précise Airparif, qui rappelle que le nombre de ces pics varient fortement d'une année sur l'autre en fonction des conditions météorologiques.

Une menace de la Commission européenne. La Commission européenne menace de renvoyer la France et huit autres pays de l'Union européenne devant la justice européenne pour non respect des émissions de gaz polluants. Le Conseil d'État a aussi sommé le gouvernement de prendre des mesures pour ramener les concentrations de particules fines et de dioxyde d'azote sous les valeurs limites autorisées dans toutes les zones où elles étaient dépassées en 2015, notamment à Paris.