Huit mois de prison avec sursis pour avoir enterré sa chienne vivante

Athéna, récupéré par une famille d'accueil, est morte en début d'année.
Athéna, récupéré par une famille d'accueil, est morte en début d'année. © Clinique V24 (Facebook)
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avec AFP , modifié à
L'homme, qui avait enterré vivante sa chienne Athéna en 2015, a aussi été condamné à verser 1.000 euros à des associations de défense des animaux. 

L'affaire avait indigné les internautes. Un jeune homme a été condamné mercredi à Versailles à huit mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir enterré vivante Athéna, un dogue de 10 ans, sa laisse lestée de pierres, en 2015, dans les Yvelines. Le tribunal correctionnel a également interdit au prévenu de détenir un chien pendant cinq ans. La chienne, adoptée par une famille d'accueil, est morte en début d'année.

Retrouvée en état de choc. Le 1er août 2015 à Carrières-sur-Seine, un promeneur avait remarqué une forme étrange qui se dessinait sous terre : la truffe d'un animal qui respirait encore dépassait à peine. En creusant, il avait trouvé une chienne, un dogue de Bordeaux. Autour de son cou, une laisse attachée à un sac de pierres, le tout profondément enterré pour l'empêcher de refaire surface. La chienne, affaiblie et choquée, avait été prise en charge par des vétérinaires et la police avait rapidement interpellé son propriétaire.

Un "poids" pour le propriétaire. À l'audience, le 8 juin, cet homme de 22 ans avait assuré qu'il n'avait "jamais maltraité" son chien et que l'animal s'était enfui alors qu'il le promenait en pleine nuit. Sans convaincre : la chienne, nommée Athéna, était âgée de 10 ans et handicapée. "Votre chien, il est dans un tel état que s'enfuir sans que vous le retrouviez, ça pose un peu question", lui avait lancé la présidente, et "vous n'avez pas remué ciel et terre pour le retrouver !". La chienne, avait-elle avancé, était sans doute devenue "un poids" pour le prévenu. Celui-ci a "peut-être été dépassé par la possession de ce chien" âgé et boiteux, avait appuyé le procureur, mais s'il voulait s'en débarrasser, "il aurait pu l'amener à une association".

Aussi condamné pour insultes à policiers. Pour "acte de cruauté" mais aussi pour avoir copieusement insulté les policiers qui l'ont interpellé, l'accusateur avait requis à son encontre six mois d'emprisonnement avec sursis et l'interdiction à l'avenir de détenir un chien. Le prévenu devra payer 150 euros de dommages et intérêts aux deux policiers qu'il a injuriés et 1.000 euros aux sept organisations de défense des animaux qui se sont constituées partie civile.