Hôpital psychiatrique de Rouen : l'accord social sur la sellette

Des employés de l'hôpital s'étaient mis en grève de la faim pour réclamer plus de moyens humains. (image d'illustration).
Des employés de l'hôpital s'étaient mis en grève de la faim pour réclamer plus de moyens humains. (image d'illustration). © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à
L'intersyndicale de l'hôpital psychiatrique de Rouen demande le "départ" de deux responsables comme condition à la mise en oeuvre d'un accord conclu avec la direction. 

L'intersyndicale de l'hôpital psychiatrique du Rouvray dans l'agglomération de Rouen pose de nouvelles conditions à la signature de l'accord annoncé le 8 juin avec la direction, après plus de deux semaines de grève de la faim de plusieurs employés. "Le départ" du président de la commission médicale d'établissement (CME) et de sa directrice des soins est "un préalable à la signature d'un protocole de sortie de crise dont l'issue est compromise par les nuisances institutionnelles de ces deux individus", écrit l'intersyndicale CFDT, CGT, CFTC et SUD dans un courrier qu'elle dit avoir adressé à la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

"Chasse aux sorcières". "La version définitive du protocole de sortie de crise" qui prévoit la création de 30 postes est "en cours de rédaction", précise l'intersyndicale du Rouvray. "Ces deux personnes sont clairement des freins à la mise en application de l'accord", a affirmé Sébastien Ascoet, délégué syndical CGT. "Elles organisent les choses dans leur coin sans tenir compte ni du cadre général issu de l'accord de sortie de crise, ni des instances du personnel", a ajouté Jean-Yves Herment, secrétaire CFDT du CHSCT de l'établissement, qui avait fait partie des grévistes de la faim. Jean-Yves Herment évoque "un climat de chasse aux sorcières", du "chantage et des pressions à l'encontre de certains anciens grévistes". "S'il faut repartir à la grève, on le fera", a conclu le syndicaliste.