Caroline Langlade, Life for Paris crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP - 1280 2:52
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M.R.
Le premier anniversaire des attentats du 13-Novembre approche et les hommages se préparent. L'association "Life for Paris" prévoit un rassemblement simple pour être "tous ensemble".
INTERVIEW

A la veille du premier anniversaire de l'attentat qui a fait 90 victimes, le Bataclan va rouvrir ses portes le 12 novembre. C'est le chanteur britannique Sting qui offrira son premier concert à la salle refaite à neuf, du sol au plafond pour n'en garder que l'âme. L'intégralité des recettes de la soirée sera reversée à des associations de victimes des attaques du 13 novembre 2015. Parmi elles, "Life for Paris", présidée par Caroline Langlade qui raconte son action auprès des victimes, au micro d'Europe 1 vendredi.  

Le 12 novembre, date du dernier "vrai" concert du Bataclan. Au départ, la salle de concert ne devait rouvrir que le 16 novembre prochain mais finalement, c'est le 12 qui a été retenu. Et pour Caroline Langlade qui était présente au Bataclan ce soir-là, il s'agit quand même d'une date symbolique. "Le dernier vrai concert qui s'est passé au Bataclan, c'était le 12 novembre. Ce dernier concert normal où les gens ont juste pu profiter de la musique et de la soirée. Donc le fait que ça rouvre le 12, je trouve que le symbole est fort et vivant."

"Sting est une belle personne". D'autant plus que c'est le chanteur Sting qui inaugurera la nouvelle scène, en présence du groupe de rock les Eagles of Death Metal, qui donnaient un concert le soir du drame. "Sting est une belle personne et je pense qu'il défend les mêmes valeurs que celles de l'association, c'est-à-dire l'humanité, la solidarité et l'entraide. Donc je suis plutôt contente, c'est une belle image", se réjouit Caroline Langlade.

Proposer accompagnement et soutien aux victimes. La mission des associations comme "Life for Paris" est de venir en aides aux victimes et à leurs familles notamment en leur apportant du soutien. Aujourd'hui "elles ont besoin plus que jamais d'une écoute, d'un soutien, d'une présence." Les rescapés ont également besoin "de pouvoir se retrouver, d'organiser des événements pour recréer du lien social, d'aide pour se réinsérer dans la vie au jour le jour." Car le traumatisme est toujours là. Six mois après les attentats de Paris, quatre personnes sur dix présentaient encore un ou plusieurs troubles de la santé mentale. 

Une prise en charge encore à améliorer. Les victimes et leurs familles ont besoin d'être accompagnées pour "faire face à toutes les problématiques qui se posent aux victimes dans 'l'après', sur leur prise en charge, et de pouvoir apporter leur voix sur l'amélioration des dispositifs qui existent actuellement." Caroline Langlade salue néanmoins les efforts fournis pour mener à bien ce processus. "Il y a un secrétariat d'État qui a été créé et qui nous a permis d'avoir des interlocuteurs directs. C'est quelque chose qu'on a toujours salué. Et beaucoup de travail a été mené par Françoise Rudetzki [la présidente de l'association SOS attentats, ndlr] mais on a encore énormément de choses à faire pour faire valoir les droits des victimes."

"On pense que c'est important d'être tous ensemble." Si les portes du Bataclan resteront closes le 13 novembre, la mairie de Paris organisera sur chacun des lieux des drames "une cérémonie sobre, courte, de dévoilement de plaque sans prise de parole", prévoit un communiqué de la mairie. Quant à l'association "Life for Paris", "on organise un hommage civil parce qu'on pense que c'est important d'être tous ensemble, avec toutes les personnes qui souhaitent nous témoigner leur affection et leur soutien. On organise ça le matin, sur le parvis de la maire du 11ème à partir de midi. On invite toutes les personnes à être là, car c'est important."