HIV : "Je ne sens pas que mon corps est malade"

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Benjamin Lévêque, édité par Ugo Pascolo , modifié à
A 20 ans, Lucie Hovhannessian découvre sa séropositivité. Elle raconte son histoire dans un livre, Presque comme les autres aux éditions Robert Laffont. 
TÉMOIGNAGE

Chaque année, 6.000 personnes découvrent leur séropositivité en France, dont 11% de jeunes. C'est le cas de Lucie Hovhannessian. A 20 ans, après des prises de sang, elle reçoit un coup de téléphone de son gynécologue qui lui demande de venir le plus rapidement possible.

"S'ils appellent, c'est que c'est grave". "A ce moment là je me dis qu'il y a quelque chose qui ne va pas", confie Lucie. "Avec une copine on en parle et on se dit que s'ils appellent, c'est que c'est grave. On s'est fait une petite liste. Dans cette liste, il y avait la syphilis, une grossesse, des carences en fer, un peut tout et n'importe quoi. Il y avait le VIH aussi", précise la jeune femme.

Trois pilules par jour. "Le médecin me dit, 'les prises de sang que vous avez faites sont revenus positives au HIV'. J'étais un peu dans le flou", raconte encore Lucie Hovhannessian. Le traitement, qu'elle a commencé en août 2012, deux mois après avoir appris sa séropositivité, consiste en trois pilules toutes les 24h. A l'heure actuelle, c'est toujours le même traitement, mais le dosage d'une des pilules a été réduit.

"Je ne sens pas que mon corps est malade". "Je n'aime pas quand on dit que c'est une maladie", confie-t-elle. Et de conclure : "Moi quand on me dit 'maladie', il y a des symptômes, le corps nous fait sentir que l'on est malade, et moi je ne le sens pas".