Hauts-de-Seine : à la barre, l'animateur périscolaire reconnaît tous les viols

Cinq victimes ont par ailleurs témoigné face aux jurés mercredi. (illustration)
Cinq victimes ont par ailleurs témoigné face aux jurés mercredi. (illustration) © SYLVAIN THOMAS / AFP
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avec Guillaume Biet, du service Police-Justice , modifié à
Alors que cinq victimes témoignaient à la barre mercredi, l'ancien animateur périscolaire accusé de viols et d'agressions sexuelles a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés. 

L’ancien animateur périscolaire accusé de viols et d’agressions sexuelles sur des élèves à Courbevoie a reconnu mercredi tous les faits qui lui sont reprochés, à la cour d’assisses de Nanterre. "J'avance et j'ai envie d'être dans la vérité. Dans un premier temps pour les familles. Je sais le mal que j'ai fait, et la douleur", a déclaré l’homme de 29 ans dans le box des accusés, qui niait jusqu’alors les viols.

Des viols jusque là jamais racontés. Le prévenu a également reconnu des viols dont il n’avait jamais parlé avant. Parmi eux, celui d’un petit garçon qui a justement témoigné mercredi à la barre : il a raconté aux jurés comment, un jour, l’animateur l’a emmené de force dans les toilettes et l’a violé. Il n’avait jamais parlé de ce viol avant car son agresseur l’avait menacé de recommencer s’il le dénonçait.

Cinq victimes à la barre. Cinq garçons âgés d’une dizaine d’années ont témoigné mercredi, soutenus par leurs parents et leurs avocats. Ils n’ont pas tous décrit les agressions dont ils ont été victimes, mais ils ont raconté l’emprise qu’exerçait cet animateur. "Je faisais des cauchemars, je ne savais pas si je devais le dire à mes parents", a confié Grégory. Les victimes ont également fait part de leur colère, qui les a poussés à venir témoigner.

Une audience éprouvante. 13 garçons ont été victimes d’agressions sexuelles et deux autres de viols, lors de babysittings ou dans des écoles où l’animateur travaillait, entre 2011 et 2015. L’audience a été éprouvante mercredi pour les enfants, dont l’un s’est effondré en larmes, ainsi que pour les parents et les jurés. L’accusé, quant à lui, n’a pas regardé ses victimes une seule fois. Il doit comparaître jusqu’à vendredi.