Hausse record des perspectives d'embauche en 2017

Les intentions d'embauche émanent pour les deux tiers des services aux particuliers et aux entreprises.
Les intentions d'embauche émanent pour les deux tiers des services aux particuliers et aux entreprises. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon l'enquête publiée par Pôle emploi, cette hausse représente 150.000 projets de recrutements de plus que l'an passé. 

Les perspectives d'embauche des entreprises ont progressé de 8,2% en 2017, soit près de 150.000 projets de recrutements de plus qu'en 2016, une hausse inédite depuis 2002, selon l'enquête annuelle "Besoins en main-d'oeuvre" publiée jeudi par Pôle emploi.

58% d'emplois durables. Sur les près de 2 millions de projets de recrutement, 58% concernent des emplois durables (CDD de plus de six mois et CDI), soit deux points de plus qu'en 2016, détaille l'enquête annuelle "BMO". Elle relève également une forte progression (+10,6%) de projets de recrutement pour des emplois non-saisonniers (115.000 projets).

Progression élevée dans les petites entreprises. Après une hausse de 5,1% en 2016, les intentions d'embauche des entreprises ont progressé de 8,2% cette année, ce qui représente 149.200 projets supplémentaires. Il s'agit du niveau "le plus fort jamais observé depuis 2002", soit depuis que Pôle emploi réalise cette étude annuelle auprès des entreprises, a déclaré lors d'une conférence de presse Stéphane Ducatez, directeur général adjoint de l'opérateur public. Cette progression des anticipations est particulièrement élevée dans les très petites entreprises de 1 à 4 salariés (+14%).

L'ensemble des secteurs concernés. Les intentions d'embauche émanent pour les deux tiers des services aux particuliers et aux entreprises, où elles augmentent respectivement de 5,7% et 9,3% entre 2016 et 2017. Mais l'ensemble des secteurs sont concernés, avec une progression sensible dans la construction (+22,5%). Les besoins de main-d'oeuvre augmentent aussi dans l'industrie (+8,7%, après +2,6% en 2016), "signe que les vents sont plus favorables dans le secteur", a souligné Stéphane Ducatez.

Corollaire de cette hausse, les employeurs anticipent davantage de difficultés de recrutement : la part de projets "difficiles" s'établit à 37,5%, contre 32,4% l'an dernier. Ce sont les aides à domicile, les serveurs et les viticulteurs qui manquent le plus, tandis que les métiers de carrossier automobile et de couvreur sont considérés comme étant le plus "en tension". En 2016, les intentions d'embauche des recruteurs se sont réalisées dans huit cas sur dix.

436.200 établissements ont répondu à l'enquête BMO 2017, qui décrit les besoins pour 200 "familles" de métiers, dans 24 secteurs d'activité et 412 bassins d'emploi.