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Céline Géraud et François-Xavier Rigot , modifié à
Depuis plusieurs semaines, la France fait face à une flambée des cas de Covid-19, en raison de la montée du variant BA.2. Mercredi, la barre des 200.000 cas a même été franchi. Mais pourtant, plusieurs spécialistes s'accordent pour réfuter l'idée d'une sixième vague, mais parlent plutôt d'une vague de réinfection.

Depuis plusieurs jours, la France fait face à la poussée du sous-variant BA.2, le petit frère d’Omicron qui représente en effet plus de 73% des contaminations actuellement. Depuis, de nombreux spécialistes émettent une nouvelle hypothèse. Et si cette nouvelle vague était celle de la réinfection ?

Entre 35 et 40 millions de Français ont déjà été contaminés au moins une fois. On sait aussi qu'après une contamination par Omicron, la réponse immunitaire générée est plus faible. La conséquence, c'est que nos anticorps sont moins résistants pour lutter contre cette vague de réinfection face au variant BA.2, qui est 30 fois plus contagieux. "Ça touche des populations un peu plus jeunes", explique Frédéric Blancheotte, président du syndicat des biologistes. "Ça donne effectivement la possibilité à un certain nombre de jeunes d'être des réservoirs de virus. Et surtout, on a un virus qui circule activement, sans forcément que la vaccination qu'on a eue déjà il y a plusieurs mois puisse nous permettre de nous y défendre", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Des cas de variant BA.3 identifiés en France

Une version confirmée par Bernard Jomier, médecin, sénateur et président de la mission d’information contre le Covid-19. Selon lui, ces 200.000 cas ne suscitent pas plus d'inquiétudes que cela et il refuse de parler de sixième vague, mais plutôt d'une nouvelle épidémie à laquelle il faut s'adapter : "Le virus, ce n'est plus le même. Il faut adapter nos réactions et donc il est logique qu'on n'arrête pas la vie de la société et qu'on ne prenne pas de mesures strictes", détaille-t-il, avant de mettre en avant les effets positifs de la vaccination, qui a permis d'éviter "une nouvelle vague dans les hôpitaux".

Alors, forcément, la circulation du virus est facilitée par la levée des restrictions et le relâchement des gestes barrières. Il y a aussi des cas de réinfection rapide, seulement quatre à six semaines entre deux contaminations, mais ce phénomène reste pour le moment minoritaire. Enfin, selon les informations d'Europe 1, des cas de sous variants BA.3 ont été identifiés récemment.