Guyane : un policier "sérieusement blessé" dans une manifestation

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avec AFP , modifié à
Un policier a été "sérieusement blessé" vendredi durant une manifestation devant la préfecture de Guyane, où du gaz lacrymogène a été utilisé pour disperser la foule.

La crise se poursuit en Guyane. Un policier a été "sérieusement blessé" vendredi durant une manifestation devant la préfecture de Guyane, où du gaz lacrymogène a été utilisé pour disperser la foule. "On comprend vos préoccupations. On comprend vos revendications. Mais ce soir, ça part en live. Le commissaire est sérieusement blessé", a déclaré un policier au mégaphone depuis la porte d'entrée de la préfecture, barricadée. "Vous revendiquez la non-violence, soyez à la hauteur de vos revendications", a-t-il lancé.

"Inconscient pendant une dizaine de minutes." "Blessé lourdement à la clavicule", le policier est resté "inconscient au sol pendant une dizaine de minutes" et "on a été obligé d'utiliser du gaz lacrymogène pour l'extraire", a détaillé Laurent Lenoble, directeur de cabinet du préfet de Guyane.

Les 500 frères "avaient fait un cordon devant les policiers." Une camionnette des pompiers et une ambulance ont quitté les lieux, toutes sirènes hurlantes, a constaté l'AFP. Les "500 frères", un groupe dont les membres portent une cagoule et encadrent les manifestations, "avaient fait un cordon devant les policiers. Mais la foule a réussi à porter des coups", a déclaré un membre du collectif "Pou La Gwiyann dékolé" (Pour que la Guyane décolle), qui organisait depuis le milieu d'après-midi un rassemblement devant le bâtiment administratif, pour exiger la prise en compte de ses revendications.

"C'est du foutage de gueule." L'ambiance était devenue électrique, alors qu'une délégation affirmant avoir un rendez-vous avec le préfet avait longuement patienté, avant d'être éconduite. "C'est du foutage de gueule. Il ne faudra pas pleurer après cela. C'est de la faute de la France", avait déclaré peu avant les incidents Mikaël Mancée, un porte-parole des "500 frères contre la délinquance".