Grogne dans les universités et lycées : "La mobilisation va prendre de l'ampleur"

Assemblée générale à l'université de Toulouse. Photo d'illustration. 1:20
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Martin Feneau, édité par A.D
Face à la réforme de Parcoursup, de plus en plus d'étudiants haussent le ton. Ils pourraient rapidement être rejoints par des lycéens, inspirés... par la SNCF.
REPORTAGE

La journée s'annonce difficile pour le gouvernement face à une grogne sociale qui se généralise. Alors que le secteur des transports est très impacté ce mardi, la colère monte du côté des facultés et des lycées. Si certaines universités sont déjà bloquées depuis plusieurs mois, ce mardi matin, de nouveaux établissements pourraient emboîter le pas. Et les lycées pourraient également grossir les rangs des contestataires contre la réforme de Parcoursup.

Nouvelles assemblées générales. Du côté de l'Union nationale des étudiants de France (Unef) et de sa présidente Lila Lebas, on l'assure, une "quinzaine d'établissements" sont d'ores et déjà touchés : "On a de plus en plus d'étudiants mobilisés, plus de 2.000 à Montpellier, plus de 2.000 à Toulouse, plus de 1.000 à Paris 1 ou à Nancy", dénombre la jeune femme. "Ils s'organisent pour se faire entendre et dire au gouvernement qu'il faut enfin prendre en compte leurs revendications. La mobilisation va prendre de l'ampleur dans les jours et semaines qui viennent. De nouvelles assemblées générales vont avoir lieu pour décider des nouveaux moyens d'action", annonce-t-elle.

"C'est maintenant que ça se passe". Dans les amphithéâtres justement, les étudiants répondent à l'appel : 150 ont été dénombrés à l'université Paris 4 ce mardi par exemple, estime Maryam Pougetoux présidente de l'Unef sur place : "Ça se presse. les étudiants se disent 'si on ne se mobilise pas maintenant, on ne pourra rien faire après. C'est maintenant que ça se passe et c'est en ça qu'il y a un regain et une activité forte dans les esprits". 

La SNCF donne des idées aux lycéens. Et les lycéens ne devraient pas être en reste. Les élèves vont bloquer une cinquantaine d'établissements cette semaine. Dès ce mardi matin, plusieurs lycées de Caen, Dax ou Mont-de-Marsan sont touchés. Puis dans les prochains jours, ce sera au tour de Paris, Marseille ou Auxerre d'engager la protestation, explique Julien Delohen, porte-parole de l'union nationale lycéenne : "Nous pouvons organiser un blocus sur tel ou tel lycée (mardi), et mercredi, en déclencher un autre sur tel lycée. En fait, on en mobilise le plus possible tout en essayant de sauvegarder nos forces. On voit aussi, avec la SNCF, que c'est possible de lancer ce genre d'opérations. C'est quelque chose qui va se révéler sans doute efficace."