Grippe A : Bachelot change les règles de la vaccination

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les Français pourront se faire vacciner dès mardi, avec ou sans bon, chez leur médecin généraliste.

La ministre de la Santé vient de changer les règles de la campagne de vaccination. Les Français n’ont plus besoin d’attendre de recevoir leur bon de vaccination : "Que vous ayez ou que vous n'ayez pas un bon de vaccination, vous pouvez vous faire vacciner".

La vaccination pourra se faire désormais chez les médecins généralistes, et non plus dans les seuls centres de vaccination, à partir de mardi 12 janvier, malgré des négociations difficiles avec le ministère de la Santé. Roselyne Bachelot a reçu jeudi les représentants des syndicats médicaux et de l'Ordre des médecins "pour préciser les modalités de leur association à la campagne de vaccination".

Selon les premières conclusions de cette réunion, la vaccination pourra être réalisée au cours d'une consultation habituelle, les médecins seront alors rémunérés au tarif de la consultation normale. En revanche, si la vaccination est faite lors d'une "séance de vaccination spécifique", les médecins seront rémunérés au tarif de 6,60 euros, entièrement pris en charge par la Sécurité sociale.

"Il y a trois problèmes à résoudre", a néanmoins déploré Michel Chassang l’issue de cette réunion, citant "l'acheminement des vaccins dans les cabinets", "les formalités administratives" et "la rémunération". Au sujet de l'acheminement des vaccins dans les cabinets, le président de la CSMF, le principal syndicat de médecins libéraux, refuse "d'aller les chercher dans les centres" de vaccination : "Il faudrait absolument utiliser le réseau des pharmacies".

"Pour la rémunération, ce qu'ils nous proposent frise le ridicule : c'est de l'ordre de six euros", a-t-il ajouté. "C'est une humiliation de plus. Nous, on voudrait un paiement forfaitaire par vaccin effectué, quelles que soient les conditions". Le président du syndicat de généralistes MG France, Claude Leicher, exprime les mêmes reproches. Il a été joint par Astrid Bard pour Europe 1 :

 

 

Outre ces critiques du corps médical, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot sera auditionnée le mardi 12 janvier par les députés sur "l'évolution de la pandémie grippale et la mise en oeuvre du dispositif de lutte contre celle-ci", a annoncé jeudi la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.