Grève VTC : barrage filtrant dans le sens Roissy-Paris samedi (CFDT)

L'accès à l'aéroport ne devrait pas être perturbé pour les voyageurs partant en vacances (photo d'illustration).
L'accès à l'aéroport ne devrait pas être perturbé pour les voyageurs partant en vacances (photo d'illustration). © PIERRE ANDRIEU / AFP
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avec AFP , modifié à
Les grévistes se rassembleront à partir de 7 heures aux abords de l'aéroport. Ils ne bloqueront pas l'accès afin de ne pas pénaliser les personnes qui s'y rendent. 

Les chauffeurs de VTC en "grève illimitée" pour obtenir une tarification minimale installeront un barrage filtrant samedi matin à Roissy Charles-de-Gaulle pour ralentir les véhicules quittant l'aéroport, mais sans bloquer les arrivées, a-t-on appris auprès de la CFDT.

Pas d'impact pour les voyageurs en partance. Les grévistes se rassembleront dès 7 heures aux abords de l'aéroport avant d'installer un barrage filtrant dans le sens Roissy-Paris, a indiqué Fabian Tosolini de la CFDT-VTC/Loti. Ils ne bloqueront pas l'accès à l'aéroport pour ne pas pénaliser les personnes qui s'y rendent, selon lui. Un cortège devrait s'élancer en fin de matinée de Roissy en direction du ministère de l'Économie, à Bercy, puis repartir dans l'après-midi pour sa destination finale, le ministère des Transports, où les chauffeurs demandent à être reçus en délégation. D'autres rassemblements sont prévus en régions, notamment à partir de 6 heures devant l'aéroport de Nice, et vers 10 heures devant les gares de Marseille et Bordeaux.

Une mission de réflexion en cours. Les grévistes, regroupés au sein d'une "Union des VTC" (dont fait partie la CFDT) veulent pousser l'État à instaurer une "tarification minimum", avec une "course minimum à 12 euros net" pour le chauffeur et "les tarifications à 1,50 euro au kilomètre, 0,50 euro à la minute et 2 euros de la prise en charge". La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a annoncé le 8 décembre le lancement imminent d'une mission de réflexion abordant notamment la question de "la mise en place d'une tarification minimale".

"L'État continue de ne rien faire". Mais depuis, "l'État continue de ne rien faire pour éviter qu'en France un travailleur puisse être payé 4,50 euros de l'heure!", dénonce l'Union des VTC. La mission de réflexion, menée par les inspections des ministères des transports (CGEDD) et des affaires sociales (IGAS), "a engagé ses travaux et elle prendra contact avec vous prochainement pour recueillir, le cas échéant, votre contribution", a indiqué Élisabeth Borne mercredi dans un courrier aux acteurs du transport public particulier de personnes (taxis, VTC, plateformes).

Dans ce texte, la ministre "envisage" de réunir ces interlocuteurs "au début du mois de mars pour partager l'information sur les actions engagées, rendre compte des travaux des deux missions d'inspection et poursuivre le débat sur l'évolution du secteur".