Grève de la faim de 5 jeunes nationalistes pour l'amnistie des prisonniers corses

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avec AFP
Cinq jeunes militants nationalistes corses ont annoncé dimanche se mettre en grève de la faim pour dénoncer les condamnations à Paris de trois de leurs camarades.

Cinq jeunes militants nationalistes corses ont annoncé dimanche se mettre en grève de la faim à Corte (Haute-Corse) pour dénoncer les condamnations à Paris de trois de leurs camarades et réclamer l'amnistie pour les prisonniers "politiques".

"Montrer par cette grève illimitée notre détermination". Assis sur des sacs de couchage dans la chapelle Sainte-Croix, au pied de la citadelle de la capitale historique de la Corse, ils ont entamé leur grève de la faim samedi soir, après une manifestation à Bastia à laquelle ont participé plusieurs milliers de personnes. Cette manifestation a été suivie par des incidents, qui n'ont pas fait de blessé, ni entraîné d'interpellation, entre quelques dizaines de jeunes gens lançant des cocktails Molotov et les forces de l'ordre.

"Nous voulons montrer par cette grève illimitée notre détermination et maintenir la mobilisation en faveur des prisonniers et pour montrer que la manifestation de samedi à Bastia n'y a pas mis un terme", a déclaré Paul Salort, 18 ans, l'un des cinq grévistes.

Ils réclament l'amnistie. Agés de 18 à 22 ans les cinq jeunes sont tous étudiants à l'université de Corse-Pascal Paoli de Corte. La manifestation de samedi avait été organisée par les syndicats étudiants corses et les partis nationalistes pour dénoncer les condamnations par la cour d'assises spéciale de Paris le 6 octobre à des peines de 5 à 8 ans de prison de trois étudiants pour un attentat contre la sous-préfecture de Corte, en 2012. Les grévistes, dont quatre sont membres du syndicat étudiant Ghjuventu Indipendentista (Jeunesse indépendantiste), réclament aussi l'amnistie pour les prisonniers "politiques", une qualification rejetée par les autorités.

Après avoir reçu l'autorisation du prêtre de se réunir dans la chapelle, les cinq jeunes gens ont reçu dimanche matin la visite "à titre privé" du maire gaulliste de Corte, Tony Sindali, et de l'abbé Christophe Boccheciampe qui ont déclaré être venus lancer un "appel au dialogue et la paix". Ils devaient recevoir plus tard la visite de dirigeants nationalistes.