La grève des conducteurs de camions citerne fait planer la menace d'une pénurie de carburant. 1:33
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Shanel Petit avec G.D
Les conducteurs de camions citerne sont en grève depuis ce week-end et menacent d'amplifier le mouvement. Certaines stations-service commencent à être à sec.

Les automobilistes pourraient commencer à avoir du mal à faire le plein d'essence. Les conducteurs de camions citerne prévoient d'amplifier leur mouvement de grève entamé vendredi et samedi en région parisienne. La CGT-transport annonce ainsi un durcissement du mouvement et un élargissement de la grève en province.

Certaines stations déjà en pénurie. En conséquence, la menace d'une pénurie d'essence se fait sentir. Certaines stations-service sont d'ores et déjà impactées à Paris et en banlieue. A la station-service de la porte Maillot par exemple, il n'y avait déjà plus de diesel lundi matin. A la porte de Clignancourt, c'est le sans plomb 95 qui n'était plus disponible dimanche soir alors qu'une station à Argenteuil, dans le Val d'Oise, est déjà à sec car elle n'a pas été réapprovisionnée.

"Plus d'essence, pas de travail." "J'ai fait plusieurs stations-service et je n'ai plus d'essence. Si je continue à rouler je vais tomber en panne à même pas 50 mètres. Plus d'essence, pas de travail", raconte un chauffeur de taxi sur place. Mohamed, lui, est à sec depuis dimanche. Il s'est rendu dans trois stations-service sans pouvoir faire le plein : "Je ne trouve pas ça normal. C'est grâce à ça qu'on travaille, que les gens se déplacent... Les gens ont des familles à nourrir mais eux, ils bloquent. On est en France et on n'a pas d'essence, ça devient grave."

Que réclament les grévistes ? Par ce mouvement de grève, les conducteurs de matières dangereuses, comme le gaz et le carburant, souhaitent pousser les patrons à entamer des discussion afin d'améliorer leurs conditions de travail. Ils refusent d'être considérés comme de simples chauffeurs routiers, notamment en raison de leurs horaires décalés et du fait qu'ils transportent des matières explosives. Ils demandent une revalorisation de leur salaire horaire, ou encore un repos hebdomadaire plus important.

Ne pas faire le plein préventivement. Pour l'instant, il n'y a pas de quoi s'alarmer du côté des automobilistes. L'Union française des industries pétrolières assure que la grève a été anticipée et les cuves réapprovisionnées au plus haut dans les dépôts. Ce qui pourrait finalement provoquer une pénurie est le comportement des automobilistes, si ces derniers font le plein préventivement.