Grève SNCF : un TGV sur 5, un TER et un Transilien sur 3, un Intercités sur 6 lundi

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Plusieurs gares de France, dont ici la gare Montparnasse, à Paris, étaient quasi-vides dimanche.
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La SNCF a annoncé dimanche soir que le trafic serait encore très perturbé lundi. Seuls un TGV sur cinq circuleront. 

La deuxième séquence de la mobilisation contre la réforme du rail a débuté samedi soir. Un TGV et un Intercités sur cinq, un TER et un Transilien sur trois sont en circulation dimanche, selon les prévisions annoncées par la SNCF pour ce nouveau jour de grève. Si la SNCF qualifie le trafic de "très perturbé", il l'est toutefois moins que lors de la première séquence de grèves mardi et mercredi derniers ou seulement un TGV sur sept et un TER sur cinq étaient en circulation. 

Les informations à retenir :

  • Seul un TGV et un Intercités sur 5, un TER et un Transilien sur 3 circulent dimanche
  • Les perturbations seront très légèrement supérieures lundi
  • La Bourgogne, Paca, la Normandie et le Limousin sont les régions les plus impactées

Des perturbations aussi fortes lundi que dimanche. La direction de la SNCF a fait état des prévisions de circulation pour lundi, ou un TGV sur 5, un Transilien et un TER sur 3 et un Intercités sur 6 rouleront. Ces prévisions pour le quatrième jour de mobilisation des cheminots sont quasi identiques à celles de dimanche. Mais le programme est moins perturbé que lors de la première séquence de grève s'étant déroulée en semaine, mardi et mercredi dernier. 

35% de grévistes dimanche, un taux de 43% annoncé pour lundi. Dimanche, le taux de déclaration de grévistes est "de l'ordre de 35%", "à comparer à celui des 3 et 4 avril qui était de 48%", selon la SNCF. Ce chiffre ne concerne que les personnels indispensables pour faire rouler les trains (aiguilleurs, contrôleurs et conducteurs). "Le trafic est moins perturbé que le 3 et le 4 avril, et le niveau de grévistes moins important. C’est un fait. De là à en déduire un affaiblissement de la mobilisation… le 3 et le 4 étaient des journées de semaine, là, la comparaison se fait avec une journée de week-end, ne tirons pas des plans sur la comète", a commenté auprès d’Europe 1 Matthias Vicherat, le directeur général adjoint du groupe. Lundi, le taux de déclaration de grévistes est de 43%, plus élevé que dimanche (35%), mais moins que mardi et mercredi (48%), selon la SNCF. 

Perturbations sur les lignes à grande vitesse et internationales. Sur les lignes internationales, trois trains sur quatre circuleront en moyenne. Dans le détail, il y aura trois Eurostar sur quatre, un "trafic quasi-normal" sur le Thalys, et un train sur trois en direction de l'Allemagne. En revanche aucun Lyria vers la Suisse et aucun train pour l'Italie et l'Espagne ne circulera. En France, aucun TGV Ouigo ne roulera. Quant au trafic dans le reste de l'Hexagone, les régions les plus touchées seront la Bourgogne, Paca, la Normandie et le Limousin, a précisé la SNCF. 

Une situation fluctuante pour les Franciliens. En Île-de-France, les perturbations ont été variables dimanche selon les lignes de RER, avec un train sur 2 sur les RER A et C, un train sur 3 sur le RER E, et 2 trains sur 5 sur le RER D. Sur le RER B, un train sur 3 a circulé au nord de Paris, tandis que le trafic sera "normal" sur le reste de la ligne.

La détermination du gouvernement. Malgré la mobilisation des cheminots, le Premier ministre Édouard Philippe a réaffirmé, dans un entretien au Parisien publié dimanche, que le gouvernement irait bien "jusqu'au bout" dans ses projets. "Je reçois des messages de Français qui soutiennent le gouvernement, en disant qu'il faut aller jusqu'au bout. Et bien, c'est ce que nous allons faire", a lancé Édouard Philippe. Certains sujets ne sont "pas négociables", comme l'ouverture à la concurrence et la fin du recrutement au statut, a-t-il répété, en se disant "ouvert aux discussions pour parler des modalités". "J'ai bon espoir qu'à la fin, on s'entende", assure-t-il, malgré l'échec des discussions de vendredi avec les syndicats.

Dimanche, le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a estimé "qu'on ne pouvait pas compter sur la négociation", lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI. Il a notamment mis en cause l'attitude de certains syndicats, au premier rang desquels la CGT. Par ailleurs, la ministre des Transports Élisabeth Borne a estimé, dans une interview à Sud-Ouest, que le fait que la CGT refusait "le principe même" d'ouverture à la concurrence rendait "la discussion compliquée".

Macron au 13 Heures de TF1 lundi. Face à une situation qui s'enlise, Emmanuel Macron sortira de son silence jeudi, lors d'un entretien d'une heure dans le journal de 13 Heures de TF1, qui sera diffusé depuis le département de l'Orne. Il s'exprimera notamment sur les nombreux conflits sociaux qui agitent le pays, à commencer par celui des cheminots. L'examen du projet de loi sur le pacte ferroviaire débute lundi en première lecture à l'Assemblée.