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Pascal Clouzard, directeur exécutif de Carrefour France, s'est dit conscient de l'inquiétude des salariés samedi sur Europe 1. Il a rappelé avoir proposé aux syndicats d'augmenter le montant de la participation.
INTERVIEW

Carrefour cherche tant bien que mal à apaiser ses salariés. Sur Europe 1, samedi midi, Pascal Clouzard, le directeur exécutif de Carrefour France a tenté de justifier la mise en place d'un plan qui prévoit notamment la suppression de milliers de postes et le passage en location gérance de plusieurs hypermarchés. Des annonces qui avaient déclenché la colère des salariés. Samedi matin, plus de 300 magasins Carrefour selon les syndicats, et 200 selon la direction, ont ainsi participé à un mouvement de grève pour la défense des emplois et du pouvoir d'achat.

"Faire face à des défis". "Le 23 janvier, nous avons annoncé un plan de transformation très ambitieux du groupe Carrefour au niveau mondial et en particulier en France. Ce plan de transformation doit permettre de faire face à des défis qui sont simplement immenses, en particulier sur le digital", a-t-il expliqué, ajoutant que le plan a pour but de pérenniser l'activité et les emplois. "L’adhésion de nos salariés est très très importante. Il y a une volonté constructive de dialogue permanent avec eux pour leur faire comprendre les grands défis que nous avons face à nous", a insisté Pascal Clouzard.

Une hausse de la participation proposée. Au sujet de l'annonce récente du versement d'une participation moyenne de 57 euros contre 610 l'an dernier, qui avait achevé de mettre le feu au poudre, le directeur exécutif de Carrefour France a confirmé que la direction avait proposé aux syndicats de rehausser celle-ci à plus de 400 euros en moyenne. Il a par ailleurs rappelé que la somme de 57 euros se basait sur une calcul officiel. "Il y a eu de mauvais résultats du groupe Carrefour l’année dernière. La direction a évidemment conscience de l’impact sur le pouvoir d'achat, notamment sur les salaires les plus bas. Et nous avons proposé aux organisations syndicales de remonter ce montant à plus de de 400 euros. C’était notre position et je la pense assez juste", a-t-il détaillé. "Notre conseil d’administration a décidé au vu des résultats de 2017 de baisser d’un tiers les dividendes à nos actionnaires".